Moyen-Orient : Washington massacre les Palestiniens
Il ne faut guère se faire d’illusions, le vrai chef d’orchestre du génocide des Palestiniens, c’est bien Washington. Hier, le narratif fourni clé en main aux médias du monde par les communicants de la Maison-Blanche a au moins un mérite : il ne laisse aucune illusion sur le parti pris des Américains dans cette guerre atroce contre des populations civiles.
Washington menace ainsi Israël de stopper des livraisons d’armes face au blocage de l’aide à Gaza, mais le clou du spectacle, c’est que « l’administration Biden a donné trente jours au gouvernement israélien pour améliorer la situation humanitaire, actuellement catastrophique dans l’enclave palestinienne » (sic). Comme si les soldats assoiffés de sang de Tsahal avaient besoin de plus d’un mois pour achever leur sale besogne, des tirs des snipers et des bombes au phosphore, aux réfugiés parqués à Jabaliya, aux tentatives délibérées de les affamer comme des rats, bloquant toute sortie de fuyards et toute entrée d’aide humanitaire.
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Pour ceux qui ne le savent pas encore, la logorrhée servie toute honte bue par les stratèges de Biden est destinée à la consommation interne (le massacre au grand jour des Palestiniens pourrait coûter des voix aux démocrates lors de l’élection présidentielle du 5 novembre aux États-Unis), sachant que la législation américaine impose que les pays qui reçoivent une aide militaire de Washington sont obligés de permettre le transfert d’une aide humanitaire aux adversaires en situation de conflit.
Parce qu’en réalité, le rythme infernal des attaques contre les civils palestiniens, commises par les mercenaires de Tsahal (des groupes de mercenaires sont engagés dans cette guerre effroyable, à qui l’on fait miroiter l’obtention d’une résidence permanente en Israël, rapporte Haaretz, qui rappelle aussi qu’« à ce jour, aucun demandeur d’asile africain ne l’a encore obtenue »), exige de Washington une fourniture quasi quotidienne d’armes et de munitions à Israël.
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Si la masse de l’armement fourni par les États-Unis à Israël, se montant en milliards de dollars depuis le début de la guerre contre la bande de Gaza en octobre 2023, est impossible à chiffrer, The Washington Post nous apprend que, sur les plus de 100 opérations approuvées par le gouvernement du président Joe Biden, la majorité des transferts est passée sous les radars des médias, car en dessous d’un certain montant, ces transactions n’ont pas à être communiquées par l’Oncle Sam.
Le chouchou de l’aide américaine à l’étranger, selon un récent rapport du Congrès a reçu environ 159 milliards de dollars, dont 130 milliards ont été employés dans la défense et l’armement. En 2016, Barack Obama avait notamment signé un accord pour l’envoi de 3,8 milliards de dollars d’aide militaire par an.
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En clair, sans le Pentagone, Tsahal aurait déposé la clé sous le paillasson depuis bien longtemps. Ce n’est pas pour rien que l’armée israélienne qui se tenait prête à envahir l’enclave palestinienne de Gaza dès le 10 octobre 2023, a été obligée d’attendre l’ordre de mener l’assaut des États-Unis, qui avait dépêché des commandos à Tel Aviv sous les ordres du lieutenant-général James Glynn, l’ancien chef des forces spéciales américaines qui avait dirigé la dernière offensive américaine en Irak.
Le même scénario est en train de se répéter au Liban où Israël, contrairement à ce que racontent les médias, a commencé dès le 8 octobre 2023 à bombarder le Liban.
Depuis quelques semaines, toujours avec la bénédiction de Washington, l’Etat hébreu a brutalement durci ses attaques contre le Sud-Liban avant de cibler d’autres régions du même pays. Aujourd’hui, Tel Aviv pousse encore plus loin ses agressions contre les populations civiles de ce pays, faisant chaque jour des dizaines, voire des centaines de victimes civiles.
Alors que l’extrême-droite rêve déjà de recoloniser la région au sud du fleuve Litani, l’état-major hébreu parle ouvertement de la nécessité d’envahir le pays.
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Aujourd’hui, en offrant des tonnes et des tonnes d’armes et de munitions à Tsahal pour massacrer le peuple palestinien à Gaza, Washington a montré encore une fois qu’il donnait son feu vert à Israël poursuivre impunément ses massacres à Gaza, contraindre deux millions de Gazaouis à quitter leurs foyers, réduire l’enclave en poussière, annexer presque entièrement la Cisjordanie et bombarder quasiment tous les pays voisins : le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen, et l’Iran. Dont le seul point commun qui les lie, c’est qu’il s’agit de pays musulmans !
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