Mort de Steve à Nantes: la relaxe du commissaire est définitive
Le commissaire de police Grégoire Chassaing avec son avocat Louis Cailliez au palais de justice de Rennes, le 20 septembre 2024.Photo : Loic VENANCE / AFP
Le parquet ne fera pas appel de la relaxe de Grégoire Chassaing pour l’homicide involontaire de Steve Maia Caniço après une intervention de police en 2019.
Le procureur de la République de Rennes a estimé que le commissaire n’a commis aucune faute ayant pu aboutir à la chute de Steve dans le fleuve même s’il y avait bien « une concomitance spatio-temporelle incontestable » entre l’usage de gaz lacrymogène par la police et la chute du jeune animateur de 24 ans.
Corps flottant
Lors de la Fête de la musique du 21 au 22 juin 2019, des sound systems diffusaient de la musique quai Wilson en bord de Loire. Une pratique tolérée jusqu’à 4h du matin.
La police nationale est ensuite intervenue. Les organisateurs ont refusé de stopper la musique. Certains ont jeté des projectiles sur les policiers qui répliquaient par des grenades lacrymogènes.
Au cours de la soirée, plusieurs personnes sont tombées dans la Loire, depuis le quai. Ce soir-là, un homme était porté disparu. Ce n’est que plusieurs semaines après, que le corps flottant de Steve Maia Caniço a été repéré par le pilote d’une navette fluviale.
Non-lieu des autres mis en examen
Grégoire Chassaing dirigeait l’opération de police durant la Fête de la musique au cours de laquelle Steve Maia Caniço est mort, noyé. C’était à Nantes en 2019.
Ce policier, toujours en fonction après sa mutation à Lyon, est la seule personne à être jugée pour la mort de cet animateur périscolaire de 24 ans.
Les autres personnes ou personnes morales qui avaient été mises en examen ou placées sous le statut de témoin assisté dans cette affaire ont toutes bénéficié d’un non-lieu.
Il s’agissait du préfet Claude d’Harcourt ou la maire socialiste de Nantes Johanna Rolland.
