Mort de Steve à Nantes: début du procès du commissaire
Mort de Steve à Nantes. Le procès s’est ouvert ce matin à Rennes. Ce commissaire de police comparaît pour « homicide involontaire ».
Grégoire Chassaing dirigeait l’opération de police durant la Fête de la musique au cours de laquelle Steve Maia Caniço est mort, noyé.
C’était à Nantes en 2019. Ce policier, toujours en fonction après sa mutation à Lyon, est la seule personne à être jugée pour la mort de cet animateur périscolaire de 24 ans.
Les autres personnes ou personnes morales qui avaient été mises en examen ou placées sous le statut de témoin assisté dans cette affaire ont toutes bénéficié d’un non-lieu.
Il s’agissait du préfet Claude d’Harcourt ou la maire socialiste de Nantes Johanna Rolland.
Corps flottant
Lors de la Fête de la musique du 21 au 22 juin 2019, des sound systems diffusaient de la musique quai Wilson en bord de Loire. Une pratique tolérée jusqu’à 4h du matin. La police nationale est ensuite intervenue. Les organisateurs ont refusé de stopper la musique.
Certains ont jeté des projectiles sur les policiers qui répliquaient par des grenades lacrymogènes. Au cours de la soirée, plusieurs personnes sont tombées dans la Loire, depuis le quai.
Ce soir-là, un homme était porté disparu. Ce n’est que plusieurs semaines après, que le corps flottant de Steve Maia Caniço a été repéré par le pilote d’une navette fluviale.
Chute accidentelle ?
La famille de Steve Maia Caniço dénonce la direction des opérations de la police nationale. Le commissaire aurait « sans sommation et de manière disproportionnée ».
La défense de Grégoire Chassaing va, elle, plaider la chute accidentelle dans la Loire, sans aucun lien avec les tirs de gaz lacrymogènes par les policiers, sachant qu’à 3h12 Steve Maia Caniço a envoyé un SMS à un ami indiquant « je suis trop fatigué j’ai besoin d’aide ».
Trois ans de prison
Au tribunal correctionnel de Rennes, le procès doit durer cinq jours, avec une trentaine de témoins et d’experts. Le jugement sera mis en délibéré à l’issue du procès. Le prévenu encourt une peine de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.