Mort de Nahel : plus de 2 000 personnes jugées après les émeutes
Émeutes consécutives au décès de Nahel, le bras de la justice s’est montré inflexible. Plus de 2 000 individus se verront jugés, selon l’annonce d’Éric Dupond-Moretti.
Le ministre de la Justice avait annoncé une réponse pénale « rapide, ferme et systématique » aux violences causées par les personnes ayant participé aux émeutes déclenchées par la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, le 27 juin.
Eric Dupond-Moretti indiquait, au micro de RTL hier (29 août), qu’au 1er août « 2 107 personnes ont été jugées, 1 989 ont été condamnées et 1 787 ont été condamnées à une peine d’emprisonnement ». Toujours côté chiffres, le ministère de l’Intérieur indiquait avoir procédé à près de 4 000 interpellations lors des huit nuits après le décès de Nahel.
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Signalements
Pillages, dégradations de mobilier urbain, incendies de commissariat, d’écoles ou encore de mairies. Durant les émeutes, de nombreuses vidéos ont été postées sur les différents réseaux sociaux. Des preuves dont certains citoyens se sont emparés pour faire 2 700 signalements sur la plateforme du ministère de l’Intérieur, Pharos.
Certaines personnes ayant pris part à ces actes de vandalisme ont pu être identifiées. Des actes plus ou moins graves, qui ont entraîné l’ouverture d’une centaine d’enquêtes.
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Dégâts et sanctions
250 établissements scolaires ont été endommagés, dont 5 qui ne pourront pas rouvrir à la rentrée. L’hôtel de ville de Garges-Lès-Gonesse (95) a, lui, été brûlé et devrait rester fermé pendant deux ans selon le maire UDI, Benoît Jimenez. Celui-ci attend les conclusions de l’expert, mais chiffre les dommages à plus de deux millions.
Lundi (28 août), au micro de France info, la maire espérait que les auteurs de ces dégradations soient sévèrement réprimandés : « On souhaite qu’il y ait des sanctions exemplaires, car des actes comme ceux-là qui engendrent de telles conséquences ne peuvent pas rester impunis ».