Mondial 2022. Barrages : les pays du Maghreb se distinguent à l’extérieur
Le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont tous pris une option sur la qualification en phase finale du Mondial. Les trois sélections du Maghreb ont brillé le 25 mars contre trois grandes nations du football africain : respectivement la République démocratique du Congo (RDC), le Mali, et le Cameroun, qui jouaient pourtant toutes à domicile. Le récap’ en vidéo.
Autant dire qu’aucune des sélections maghrébines ne partait forcément favorite à l’entame de ces matchs comptant pour les barrages qualificatifs pour la Coupe du monde au Qatar. Car non seulement l’ambiance était survoltée étant donnée l’ampleur de l’enjeu, mais les conditions difficiles des stades africains étaient malheureusement une fois de plus au rendez-vous. Cela s’est illustré notamment durant le match Cameroun – Algérie au Stade de Japoma de Douala, plongé dans la pénombre et interrompu durant sept minutes des suites d’une panne de projecteurs, en début de seconde mi-temps.
A ces difficultés en marge du terrain s’est ajouté la dureté du jeu : deux cartons rouges ont en effet émaillé les matchs du Maroc et de la Tunisie : Ngonda Muzinga, l’ex défenseur de Dijon, a été expulsé à la 85ème minute pour un geste brutal contre Achraf Hakimi, joueur du Paris Saint-Germain. Auteur d’un but contre son camp à la 36ème minute, le défenseur du Standard de Liège, Moussa Sissako, formé lui aussi au PSG, a été expulsé à peine quatre minutes plus tard après une faute sur l’attaquant tunisien Seifeddine Jaziri, ce qui fait de lui le joueur le plus malheureux de ces barrages, d’autant qu’il s’est infligé des blessures à la main.
Arrachant le match nul grâce à une frappe limpide de l’ancien du Havre Tarik Tissoudali en contre-attaque à la 76ème minute de jeu, après avoir été menés 1 – 0 dès la 12ème minute, les Lions de l’Atlas ont même dominé la rencontre en termes de possession du ballon (56%). « Il y a eu beaucoup d’engagement, de duels, et un peu de tricherie… Mais je savais qu’on allait marquer ! », s’est prévalu le coach Vahid Halilhodzic.
La Tunisie et l’Algérie, victorieuses sans complexes
Vendredi au Cameroun, c’était le premier match de Jalel Kadri en tant que sélectionneur des Aigles de Carthage. Une rencontre test, où le successeur de Mondher Kebaier n’a donc pas démérité. Surtout que la Tunisie était restée sur une défaite en Coupe d’Afrique des nations en janvier dernier face au même Mali, qui l’avait emporté 1 – 0 dans des conditions scandaleuses d’un match arrêté précocement. Premier assistant à l’époque, Kadri tient sa revanche contre les Maliens.
« Je remercie les joueurs qui ont joué sans complexes dans des conditions climatiques difficiles, et devant une foule de supporters très nombreuse. Mais nous sommes d’ores et déjà focalisés sur le match retour à Radès où nous obtiendrons notre ticket pour notre sixième Coupe du monde ».
Les Fennecs algériens avaient quant à eux plus à cœur de faire oublier leur récente contre-performance sur les mêmes terres du Cameroun : c’est là qu’ils avaient complètement raté leur CAN, une participation express qui s’était soldée en janvier par deux défaites et un nul. Mais l’Algérie a cette fois montré un tout autre visage, en réalisant sans doute le match le plus impressionnant de ces trois rencontres de barrages.
Avec certes seulement 36% de possession du ballon, les Algériens ont fait preuve de réalisme via leur vétéran Islam Slimani (33 ans) qui a crucifié la défense camerounaise par une tête à la 40ème minute. Il devient ainsi recordman : meilleur buteur de tous les temps en sélection algérienne avec 40 buts marqués.
Tout reste à faire cependant demain soir mardi 20h30, même si les trois nations maghrébines sont désormais à la faveur de ces résultats impressionnants, en ballotage favorable pour cette Coupe du monde cet été en terre arabe.
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