Mobilisation contre les retraites : quel dispositif de maintien de l’ordre ?

Plus de 10 000 membres des forces de l’ordre mobilisés partout en France. Une note des renseignements territoriaux détaille le profil des manifestants radicaux.

Cette note des services spécialisés dans le suivi des mouvements sociaux date du début de la semaine. Sur une dizaine de pages, elle fait état d’une mobilisation dispersée mais significative de manifestants radicaux.

En premier lieu, dans la capitale, où 3 500 policiers et gendarmes seront d’ailleurs spécialement mobilisés. Trente-neuf unités de force mobile encadreront la manifestation cet après-midi.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dit redouter l’afflux d’un « petit millier de personnes » susceptibles d’en découdre. Plus de 10 000 policiers et gendarmes seront à pied d’œuvre sur l’ensemble du territoire.

400 à 600 gilets jaunes

Mais cette note alerte également à Nantes et à Rennes : 200 à 400 militants de l’extrême gauche pourraient tenter de perturber les cortèges dans toute la France en provoquant des incidents avec les forces de l’ordre ou tenter de s’en prendre à des symboles du capitalisme comme des devantures de banque ou des grosses enseignes.

Le document met aussi en avant la présence de 400 à 600 gilets jaunes, des ultras déçus de la non-reprise de leur mouvement

Mobilisation puissante ?

Des centaines de milliers de personnes sont attendues dans la rue aujourd’hui. Les syndicats donnent le coup d’envoi d’une mobilisation qu’ils espèrent assez « puissante » pour faire reculer le gouvernement sur sa réforme phare des retraites.

Plus de 200 points de rassemblement sont prévus en France. Les autorités attendent 550 000 à 750 000 manifestants, dont 50 à 80 000 à Paris. Le cortège parisien partira à 14h de la place de la République, direction Nation, derrière les représentants des huit principaux syndicats, un front uni inédit depuis 12 ans. 

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