« Milieux radicalisés » : le plan d’action de Darmanin et Castex
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, Gérald Darmanin envisage de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie en France et l’association Baraka City.
« La peur va changer de camp », a déclaré Emmanuel Macron lors d’un Conseil de défense, « les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles dans notre pays ».
Après la décapitation d’un professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le ton politique est donné. La Place Beauvau veut agir et vite.
Le 19 octobre, au petit matin, plusieurs opérations de police ont été menées contre « des dizaines d’individus » et cela va se poursuivre dans les prochains jours, annonce le ministère de l’Intérieur.
« Plus de 80 enquêtes » ont été ouvertes depuis l’attentat contre « tous ceux qui de façon apologique ont expliqué d’une manière ou d’une autre que ce professeur l’avait bien cherché », a détaillé le patron de la Place Beauvau.
Dissolution en Conseil des ministres
Plusieurs ministres se sont réunis aux côtés de Jean Castex, afin de mettre en route leur « plan d’action » contre « les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés ».
Dans la ligne de mire de Gérald Darmanin donc : le Collectif contre l’islamophobie en France et l’association humanitaire Baraka City.
Au total, 51 associations « verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l’Etat et plusieurs d’entre elles (…) se verront dissoudre en Conseil des ministres ».
Fiché S
Du côté de l’enquête, le 17 octobre au soir, dix personnes étaient toujours placées en garde à vue. Il s’agit de plusieurs membres de la famille du terroriste : le grand-père, les parents et l’un des cinq frères.
Il y a également notamment un homme fiché S ainsi que sa compagne, et le père d’une élève du professeur décapité.
L’assassin s’appelait Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov, il était un réfugié tchétchène de 18 ans qui aurait visionné sur les réseaux sociaux une vidéo d’un parent de l’élève qui avait appelé à « se mobiliser » contre le professeur d’histoire.
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