Saint-Ouen : rassemblement pour reloger les expulsés

 Saint-Ouen : rassemblement pour reloger les expulsés

Vue du camp de fortune de Saint-Ouen avec la mairie en arrière-plan


Les soutiens s'organisent pour les dizaines de familles expulsées et à la rue, dans campement de fortune près de la mairie de Saint-Ouen.


Expulsés


Selon l'organisation DAL (Droit au logement), ce sont près de 50 familles qui ont été expulsées d'un immeuble de Saint-Ouen. Celles-ci occupaient ce lieu depuis le mois d'avril et demandaient, depuis le mois de mai, un dialogue avec l'Etat et la ville « pour mettre un sursis à l'expulsion » et « ouvrir l'inscription de tous les enfants à l'école ». La réponse est arrivée le 30 juillet dernier : une expulsion sans solution d'hébergement pour la majorité des familles.


Réfugiés


Depuis, les familles ont installé un camp de fortune aux abords de la mairie de Saint-Ouen et comptent faire respecter leurs droits. Provenant majoritairement d'Amérique du Sud, nombre des expulsés bénéficient du statut de réfugiés politiques, d'autres sont titulaires de cartes de séjour et certains sont en cours de régularisation. Demandeurs de logement, ils s'étaient installés dans ces anciens entrepôts qui étaient inoccupés au début de l'année.


Prétextes ?


L'expulsion de ces familles a été très rapide. Le COPAF (Collectif pour l'avenir des foyers) s'en étonne : « C'est la mairie de Saint-Ouen qui a demandé leur expulsion à la préfecture. Si un groupe scolaire est bien programmé à l'emplacement de leur précédente habitation, sa livraison n'est pas prévue avant 2022 et aucun permis de construire, ni même de démolir, n'est enregistré pour ce lieu. La préfecture de Seine-Saint-Denis a prétexté que "le site présentait en effet des risques avérés d'incendie, aggravés par la présence de cuves d'hydrocarbures en sous-sol" pour procéder à l'expulsion ».


C'est pourquoi le DAL appelle à un rassemblement, ce soir (18h30) devant la mairie de Saint-Ouen, pour demander le relogement de toutes ces familles.