Méditerranée : l’Ocean Viking va retourner sauver des vies
Après un long blocage en mer, les rescapés qui étaient à bord du navire de SOS MEDITERRANEE ont finalement été débarqués. Significatif pour la suite ?
Attente terminée
Les navires d'ONG écumant la mer Méditerranée pour sauver la vie des naufragés, voient leur mission compliquée par les discussions interminables entre pays membres de l'Union européenne pour débarquer puis accueillir ces rescapés. Ainsi l'Open Arms et l'Ocean Viking, bateau de SOS MEDITERRANEE, ont dû patienter en mer avec pour conséquence, l'allongement du calvaire de personnes ayant déjà un parcours des plus compliqués.
Concernant l'Ocean Viking, l'attente aura duré 14 jours pour les 356 rescapés sauvés. 14 jours dans des conditions sanitaires loin d'être idéales, étant donné que le navire n'a pas vocation à héberger autant de personnes aussi longtemps.
Lieu de débarquement pérenne
La solution a été longue à se dessiner mais après de longues tractations, six pays membres de l'Union Européenne ont finalement trouvé un accord de répartition : l'Irlande, le Portugal, la France, la Roumanie, l'Allemagne et le Luxembourg. « Nous espérons que la solution ad hoc mise en place ce jour se transformera bientôt en un mécanisme de débarquement prévisible et pérenne », explique Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE.
Exactement sur la même ligne de ce que nous disait le président de l'ONG, François Thomas : « Maintenant il appartient aux autres Etats côtiers, et aux Etats européens, de coordonner le débarquement de nos rescapés (…) un lieu sûr de débarquement ».
Détermination
Si cette fois-ci une solution a pu être appliquée, l'incertitude persiste concernant les futures missions de sauvetage. Parce que, ce qui est sûr, c'est que l'Ocean Viking va retourner sauver des vies en Méditerranée :
« Tant que des personnes seront en situation de détresse en mer Méditerranée et tant que les États ne prendront pas leurs responsabilités, la société civile et les sauveteurs prendront la mer afin de tenter d’empêcher des personnes qui fuient la Libye de se noyer », ajoute Frédéric Penard.