Expulsion de migrants (Nantes) : les jours d’après

 Expulsion de migrants (Nantes) : les jours d’après

Evacuation du camp de migrants et réfugiés de la place Daviais à Nantes par la police anti-émeute française


Une semaine après l’expulsion du square Daviais à Nantes, la Ville tente de trouver des solutions d’hébergement pour les 400 migrants.


Etat d’esprit


Les 400 migrants qui avaient installé leur campement square Daviais (Nantes) ont donc été expulsés lundi 23 juillet. Pourtant, une dizaine de jours auparavant, mise en demeure par la Préfecture, la Ville, par l’intermédiaire de sa maire Johanna Rolland, réaffirmait son opposition à l’expulsion : « L'accueil doit être digne, organisé, structuré. C'est dans cet état d'esprit que Nantes va continuer à contribuer à cette mobilisation collective ». Finalement la préfecture de Loire-Atlantique a saisi tribunal administratif de Nantes, qui avait ordonné (19 juillet) l’évacuation du campement.


>> Lire aussi : Expulsion de migrants (Nantes) : la préfecture a le dernier mot


Aide


Peu avant l’expulsion, la ville de Nantes annonçait vouloir financer et co-organiser avec La Croix Rouge et les associations locales une aide alimentaire : « La Ville prend en charge l’achat de 600 paniers repas quotidiens, qui sont distribués tous les soirs jusqu’à fin août ». Cette aide restera donc en place tout l’été. Concernant les affaires personnelles des migrants restées sur place après l’expulsion, elles ont été rassemblées par les services de la Ville et restituées en fin de semaine dernière, selon la mairie.


Hébergement


Le plus gros problème reste la capacité d’accueil, beaucoup de centres de la région étant saturés. « Au vu de la situation sanitaire pour les personnes migrantes square Daviais, la Ville se mobilise et propose de nouvelles places d’hébergement complémentaires à celles proposées par l’État », selon Aïcha Bassal, adjointe au maire en charge de l’égalité et de la lutte contre les discriminations. Ce sont 60 places qui ont été créées dans des unités d’accueil temporaires la semaine dernière. Un bel effort mais qui reste encore largement insuffisant.


Charly Célinain