Une journée pour les migrants
Chaque année, le 18 décembre, est célébrée la journée internationale des migrants. Elle veut lutter contre les clichés. C'est l'ONU qui l'a mise en place.
Aujourd’hui, il n’y a jamais eu autant de personnes vivant dans un pays autre que celui dans lequel elles sont nées. L’Europe, à elle toute seule, accueille 15 millions d’immigrés. Plus de 200 millions de personnes vivent aujourd'hui en dehors de leur pays à travers le monde.Ces chiffres vertigineux recouvrent des situations très variées : de l’ingénieur informatique qualifié à l’agriculteur qui travaille illégalement, de la femme victime de la traite au réfugié contraint par la violence ou les catastrophes naturelles de quitter son foyer.
Le 18 décembre est célébrée la journée internationale des migrants. C’est l’occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants.
Cette année, l'Organisation internationale pour les migrations met l'accent sur des récits de vie et de cohésion sociale dans le cadre d'une campagne intitulée « Nous… ensemble ».
Il s'agit de mettre à l'honneur les migrants et les communautés qu'ils intègrent à travers une série d'activités qui créent du lien au cœur même d'une société.
Dissiper les préjugés
En 2000, l’ONU a arrêté cette date pour tenter, chaque année, de dissiper les préjugés et de sensibiliser l’opinion à la contribution des migrants dans les domaines économique, culturel et social.
La date a été choisie pour attirer l’attention sur une convention adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990 mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes. Une convention internationale que la France n’a toujours pas ratifiée…
A ce jour, 27 Etats ont ratifié cette convention. Il ne s’agit que de pays d’émigration. Dans la liste, pas de pays industrialisés. Le texte est entré en vigueur le 1er juillet 2003. Depuis, la France, ses partenaires européens et la plupart des pays d’immigration de la planète éludent la ratification.
Cette convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille concerne tous les migrants qui vont exercer, exercent et ont exercé un travail pendant le processus de migration. Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés en considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle ils se trouvent.