Un jeune Tunisien meurt dans le centre de rétention administrative de Vincennes
Un Tunisien de 19 ans est décédé vendredi au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes en banlieue parisienne. Le jeune homme « a été retrouvé mort dans son lit en fin de matinée par une autre personne retenue », indique une source proche du dossier, ajoutant qu'« une autopsie a attribué sa mort à un œdème pulmonaire massif ».
D’autres témoignages de personnes retenues dans le même centre « ont mis en évidence un contexte de forte consommation de médicaments, mélangés la veille au soir à des stupéfiants », a précisé cette source. Des analyses toxicologiques sont en cours pour le vérifier. Interrogé, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert « une enquête en recherche des causes de la mort ».
« Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et espérons que l'enquête permettra d'éclaircir ce décès soudain », avait indiqué samedi l'Assfam (Association service social familial migrants) présente dans le centre.
Le 19 août, un Roumain d'une vingtaine d'années, sous le coup d'une expulsion, était décédé dans son lit au CRA de Vincennes. Aucune violence n'avait été signalée et des médicaments avaient été saisis sur place.
D'une capacité de 235 places, le CRA de Vincennes, constamment plein et marqué par les tensions, accueille des migrants en procédure d'expulsion pour une durée maximum de 90 jours. Une cellule y avait pris feu le 8 juillet. Par cet acte, les retenus entendaient protester contre leurs conditions d’enfermement. Plus tôt dans l’année, une vingtaine de retenus avaient entamé une grève de la faim pour les mêmes raisons. Au total, 3 225 personnes ont fréquenté ce centre d’enfermement entre janvier et mi-septembre 2019.
(Avec AFP)