SOS MEDITERANNEE reprend ses missions de sauvetage
Après plus de sept mois d'interruption, l'ONG SOS MEDITERRANEE a repris ses opérations de sauvetage en mer avec un nouveau bateau.
Retour
Depuis mi-juillet, SOS MEDITERRANEE et Médecins sans Frontières (MSF) peuvent finalement retourner sillonner la Méditerranée centrale pour sauver des personnes migrantes naufragées. Fin 2018, leur bateau, l'Aquarius, perdait son pavillon panaméen et donc le droit de sortir en mer. Aujourd'hui, c'est avec un nouveau bateau, l'Ocean Viking, que l'ONG peut reprendre une activité de recherche et de sauvetage. Battant pavillon norvégien et aménagé spécialement pour les missions de sauvetage, le navire dispose de quatre zodiacs, une clinique médicalisée disposant de salles de consultation, de triage et de repos.
Appel aux dons
Le hashtag #Backatsea a permis de faire une vaste campagne de soutien pour le retour en mer de l'ONG. Parmi les nombreux soutiens, François Gabart (skipper), agnès b. (créatrice de mode), Lilian Thuram (ex-footballeur) ou encore Camélia Jordana (artiste) ont mis leur image au service de cette acte citoyen. Toutefois, remettre un bateau en mer constitue une bataille de gagnée pour SOS MEDITERRANEE, cependant la lutte est constante.
L'affrètement de ce navire a un coût : environ 14 000 euros par jour. Une somme importante que l'ONG ne pourra réunir qu'avec l'aide des citoyens concernés : « Ensemble nous avons sauvé près de 30 000 personnes avec l’Aquarius. Aujourd’hui nous reprenons la mer avec un nouveau bateau, l’Ocean Viking, pour secourir les hommes, femmes et enfants en détresse en Méditerranée. Ce bateau, c’est le vôtre. Aidez-nous à sauver des vies » explique Sophie Beau, co-fondatrice de l’ONG, dans un appel aux dons.
Retour nécessaire
Alors que petit à petit, tous les navires des ONG européennes avait été contraints de quitter la mer Méditerranée, le retour de SOS MEDITERRANNEE, avec l'Ocean Viking, aura un impact vital. Ainsi depuis début 2019, 426 personnes sont décédées en Méditerranée centrale. Pour Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE, les états-membres de l'Union européenne ont leur part de responsabilité :
« Les unités navales de l'opération européenne Sophia ont quitté la zone et les États européens mènent toujours une intense campagne de criminalisation à l'encontre des navires opérés par la société civile. Surtout, il n'y a toujours pas de mécanisme de débarquement coordonné, durable et partagé, comme le requiert le droit maritime ».