Méditerranée : Plus de 1000 personnes secourues début 2020
En ce début 2020, le nombre des personnes secourues en mer est déjà élevé malgré les difficultés auxquelles font face les bateaux des ONG.
Début 2020 très actif
« Au moins 953 migrants, dont 136 femmes et 85 enfants, ont été renvoyés sur les côtes libyennes au cours des deux premières semaines de 2020 », indiquait Safa Msehli, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dès mi-janvier. En ce début janvier 2020, les ONG ont été très sollicitées puisque Proactiva Open Arms (Espagne) et Sea Watch (Allemagne) ont pu porter secours à 237 personnes. SOS Méditerranée et son bateau l'Ocean Viking n'est pas en reste avec le sauvetage de 39 personnes, dont 19 mineurs non accompagnés, le 17 janvier puis 92 personnes, dont 5 femmes enceintes et 38 mineurs, le 24 janvier.
Débarquement sûr
Comme l'an passé, une des difficultés auxquelles font face les ONG, après avoir sauvé des personnes en mer Méditerranée, c'est l'assignation d'un lieu de débarquement sûr comme le prévoit le droit international : « les équipes de l’Ocean Viking, qui ont envoyé une demande pour un lieu sûr afin de débarquer les rescapés, se sont vues assigner Tripoli par les autorités maritimes libyennes. Or, il est inenvisageable de débarquer des rescapés dans un pays en proie aux conflits tel que la Libye » selon SOS Méditerranée. S'il n'existe toujours pas de mécanisme précis pour assigner des ports de débarquement sûr aux ONG, l'attente semble désormais moins longue. Il y a encore quelques mois, les navires affrétés par les ONG pouvaient errer plus de 10 jours, voire plusieurs semaines, avant d'obtenir l'autorisation de débarquer des rescapés. En ce début 2020, l'attente est d'environ 2 à 3 jours.
Difficultés
Autre difficulté, la difficulté de joindre le centre de coordination de recherche et de sauvetage libyen (JRCC) qui, selon SOS Méditerranée, « ne fonctionne pas de manière efficace » pour signaler les embarcations en détresse en Méditerranée centrale : « l’absence de relais de coordination dans cette zone par d’autres centres de coordination compétents, comme ceux de l’Italie et de Malte apparaît également problématique (…) plus d’un tiers des opérations de sauvetage menées par l’Ocean Viking ont été repérées par nos équipes à la jumelle ». Des difficultés qui sont loin de décourager les ONG qui continuent leur mission de sauvetage malgré tout.