Exposition solidaire pour un accueil digne
« Voyage en Barbarie », plus qu'une exposition, c'est un événement au cours duquel est mis en avant la volonté d'un accueil digne pour les migrants.
La « misère du monde »
« Non seulement nous n’accueillons donc pas « toute la misère du monde », mais en plus nous ne prenons même pas notre part au prorata de notre richesse et de la responsabilité de nos politiques économiques dans le déclenchement des conflits… » déclare la section PCF Paris 12e.
La gauche a quelques soubresauts. L'exposition organisée par ces derniers vise justement à contribuer à un meilleur accueil. Quand l'art se mêle à la réflexion politique, difficile de désolidariser les deux dans ce genre d'initiative.
Autour de l'exposition solidaire « Voyage en Barbarie » de l'artiste plasticien Olivier de Bastier, le PCF a mis en place un temps de discussion, pour faire avancer la réflexion, et une initiative permettant d'aider les associations chargées d'aider les migrants.
Solidaires
Les bénéfices tirés de la vente des œuvres, au cours de cet événement se déroulant du 14 au 16 novembre, seront reversés aux associations d'aide aux précaires et aux migrants. Aide symbolique, mais aide concrète, permettant de mettre en avant un débat pour faire avancer les mentalités sur les questions d'accueil.
Présente à cet événement, l'écrivaine Maryam Madjidi, prix Goncourt du premier roman en 2017 pour « Marx et la poupée », narrant son enfance en Iran puis son exil en France. Cette dernière participera au débat autour de l'exil en compagnie d' Olivier de Bastier, d'Erwan Terrier, dessinateur presse et BD, mais également de Fabienne Lassalle, directrice générale adjointe de SOS Méditerranée, et Nicolas Bonet, président du groupe des élus communistes à la mairie de Paris.
Aquarius, un symbole
Outre les problématiques liées au règlement Dublin, au délit de solidarité ou d'un accueil digne tout simplement, une large partie portera sur l'obligation internationale en matière de sauvetage et droit d'asile.
Sur ce point, l’Aquarius, navire affrété par l'ONG SOS Méditerranée, a récemment fait les frais de pressions politiques. Après plusieurs accusations visant à criminaliser les membres de l'équipage, l'Aquarius va devoir finalement mettre un terme à ses missions de sauvetage suite au retrait de son pavillon par le Panama :
« Sans pavillon, l’Aquarius serait contraint de rester à quai, alors qu’aux portes de l'Europe, en l'absence de tout navire de sauvetage civil en Méditerranée centrale, les morts se multiplient » expliquait SOS Méditerranée.
C'est pourquoi, afin de permettre à l'Aquarius de poursuivre sa mission, c'est une mobilisation citoyenne européenne a été mise en place samedi 6 octobre dernier. Sans effet, jusqu'ici…