Conditions de vie déplorables, des migrants portent l’affaire devant la justice

 Conditions de vie déplorables, des migrants portent l’affaire devant la justice


Opérations d'expulsion, conditions sanitaires déplorables, les personnes migrantes de Grande-Synthe demandent un accueil un peu plus digne.


Tribunaux


« Sauvegarder leur dignité et garantir le respect de leurs droits fondamentaux » c'est ce qu'ont demandé, jeudi dernier (2 mai) deux personnes exilées vivant à Grande-Synthe (Hauts-de-France), avec le soutien des associations l’Auberge des Migrants, La Cimade, DROP Solidarité, la Fondation Abbé Pierre, le GISTI, la Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde, le Refugee Women’s Centre et Salam Nord/Pas-de-Calais, via une requête au tribunal. Pour les 600 personnes migrantes vivant à Grande-Synthe, les conditions sanitaires sont indignes.


Conditions indignes


Selon une enquête menée par La Cimade Nord Picardie, DROP Solidarité, Médecins du Monde et le Refugee Youth Service, auprès des personnes exilées dans le bois du Puythouck et autour du gymnase, ouvert par le maire de Grande-Synthe pour l'accueil d'exilés, les conditions de vie sont extrêmement précaires. Un des problèmes principaux, l'accès à l'eau potable : « Près de 60% des personnes interrogées affirment ne pas avoir un accès suffisant à l’eau potable (80% n’ont pas accès à une douche et 87 % à des toilettes) » indiquent les associations soutenant la requête des personnes exilées.


Expulsion


« Depuis le mois de décembre 2018, les opérations d’expulsion se répètent et s’intensifient. Souvent accompagnées de la destruction des effets personnels, elles précarisent encore davantage ces personnes » des opérations venant accentuer le sentiment de précarité déjà causé les conditions sanitaires déplorables. Les associations de soutien aux migrants s'appuient sur les déclarations de la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les droits de l’Homme, concernant la façon dont sont accueillies les personnes migrantes qui, selon elle, « constituent une violation […] flagrante du droit à un logement convenable en vertu du droit international des droits de l’homme. [Ils]