Migration : 2023 a été l’année la plus meurtrière sur les routes migratoires selon l’ONU
2023 restera marquée par une tragédie humaine sans précédent pour les migrants. Avec plus de 8 500 décès de personnes en quête d’un avenir meilleur, c’est l’année la plus meurtrière sur les routes migratoires jamais enregistrée selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’année 2023 a été marquée par une tragédie humaine sans précédent pour les migrants, avec plus de 8 500 morts signalés dans leur quête d’un avenir meilleur, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ces chiffres font de l’année écoulée la plus meurtrière jamais enregistrée, mettant en lumière l’urgence d’actions pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines. Mais, le nombre réel de décès de migrants est probablement beaucoup plus élevé, car de nombreuses disparitions ne sont pas signalées et les données sont difficiles à collecter avec précision.
Le rapport de l’OIM indique que 8 565 personnes ont perdu la vie sur les routes migratoires à travers le monde en 2023. Dépassant ainsi le précédent record établi en 2016. Le projet Missing Migrants de l’OIM, qui recense les migrants décédés ou disparus, a été lancé en 2014 et les données recueillies depuis lors témoignent de l’ampleur de cette crise humanitaire.
Méditerranée : cimetière marin
Ugochi Daniels, directeur général adjoint de l’OIM, a souligné l’impact dévastateur de chaque décès. Chaque vie perdue est une tragédie qui laisse des cicatrices durables sur les familles et les communautés.
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La traversée de la Méditerranée demeure la route migratoire la plus meurtrière du monde, avec plus de 3 000 décès et disparitions en 2023. En Afrique et en Asie, des régions confrontées à des défis migratoires importants, un nombre record de décès de migrants a été enregistré, notamment dans le désert du Sahara en Afrique et sur la route maritime vers les îles Canaries. Les réfugiés afghans et rohingyas ont également été victimes de décès tragiques alors qu’ils fuyaient leur pays d’origine.
Frontières meurtrières
Les noyades représentent un peu plus de la moitié des décès, suivies des accidents routiers et des actes de violence. Ces chiffres mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés les migrants lors de leur voyage, souvent dans des conditions précaires et dangereuses.
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Face à cette crise humanitaire, l’OIM appelle les gouvernements et la communauté internationale à renouveler leur engagement en faveur de la sécurité et des droits des migrants. Il est impératif de garantir des voies migratoires sûres et légales pour éviter de futures pertes de vies humaines.
En tant que coordinatrice du Réseau des Nations unies sur les migrations, l’OIM s’engage à travailler en collaboration avec d’autres organisations pour prévenir les tragédies futures et défendre la dignité de tous les individus.