Migrants tués par un train au Pays basque : l’enquête classée sans suite

 Migrants tués par un train au Pays basque : l’enquête classée sans suite

Illustration TER – Photo : Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le parquet de Bayonne a classé sans suite l’enquête sur la mort de trois migrants algériens en octobre. Les trois victimes ont été percutées par un train, au Pays basque. Une enquête pour « homicide involontaire » était en cours pour établir les circonstances du drame.

Un train régional a tué trois migrants algériens le 12 octobre à 05h00, à quelques kilomètres de la frontière franco-espagnole. Les victimes, entrées de manière irrégulière, suivaient la voie ferrée à pied afin d’échapper à d’éventuels contrôles de police. Une quatrième personne, grièvement blessée, a survécu à l’accident.

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Ce dernier, tout comme les proches de deux des morts et trois associations nationales d’aide aux exilés, avait déposé plainte contre X en décembre. Ils accusaient un cinquième homme, présent au moment des faits, d’avoir mis des « substances nuisibles » dans les boissons des victimes. Mais les analyses toxicologiques n’ont pas établi l’ingestion de produits toxiques ou nuisibles, a indiqué le procureur Jérôme Bourrier.

 

Une route migratoire dangereuse

« Aucun élément de l’enquête pénale ne va dans le sens d’un empoisonnement », a-t-il souligné. Ce matin-là, ces hommes se seraient allongés sur les rails pour se reposer de leur marche nocturne, peu avant la gare de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Les migrants n’auraient simplement pas entendu arriver le train en provenance d’Hendaye.

Le cinquième homme, que le rescapé décrit comme leur « passeur », avait pris la fuite. Il a finalement été arrêté deux jours après l’accident à Bayonne. Connu des services pour un vol avec effraction pour lequel il avait été jugé quelques mois plus tôt, il n’avait finalement pas été inquiété.

Des migrants, principalement originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, prennent de plus en plus de risques pour entrer en France en contournant les contrôles à la frontière franco-espagnole. En effet, depuis l’an dernier, quatre d’entre eux sont morts noyés en essayant de traverser la Bidassoa. Fleuve qui marque cette frontière au Pays basque.