Migrants mineurs : Eric Zemmour jugé ce mercredi pour provocation à la haine raciale
Le polémiste d’extrême droite et candidat pas encore déclaré à la présidentielle Éric Zemmour, 63 ans, est convoqué ce mercredi 17 novembre, devant le tribunal correctionnel de Paris, pour être jugé pour ses propos sur les migrants mineurs isolés, qu’il avait qualifiés sur CNews de « voleurs, violeurs et assassins ».
Il ne viendra cependant pas à l’audience, qui s’ouvre à 09 heures 30, et se fera représenter par ses avocats. « Il ne sera pas présent, afin d’éviter que l’enceinte judiciaire ne se transforme en studio de télé d’information en continu », a déclaré Me Olivier Pardo.
Habitué des sorties xénophobes et des procédures judiciaires, Éric Zemmour a cette fois été cité à comparaître par le parquet pour complicité de provocation à la haine raciale et d’injure raciale, pour des propos tenus sur CNews le 29 septembre 2020.
>> Lire aussi : Islamophobie : Eric Zemmour comparaît en appel
Lors d’un débat de l’émission « Face à l’info » sur les mineurs isolés après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le chroniqueur d’extrême droite avait déclaré: « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent ».
Sa défense estime qu’Éric Zemmour n’a fait que « redire avec des mots différents » les inquiétudes exprimées par les autorités sur la délinquance liée aux mineurs non accompagnés.
>> Lire aussi : Propos d’Eric Zemmour sur les mineurs isolés : le CSA inflige une lourde amende à CNews
Les jeunes soutiens d’Éric Zemmour, « Génération Z », ont prévu un rassemblement devant le tribunal à 08 heures 45.
A ce jour, Éric Zemmour a été condamné deux fois par la justice. En 2011, pour provocation à la discrimination raciale, en 2018, pour provocation à la haine envers les musulmans. D’autres affaires sont toujours en cours, sous la forme de divers recours.
Malgré ses condamnations, il pourra se présenter aux élections présidentielles… Comme si de rien n’était …