Migrants en Italie : Meloni autorise seulement le débarquement des mineurs et malades

 Migrants en Italie : Meloni autorise seulement le débarquement des mineurs et malades

Navire humanitaire de l’ONG SOS Humanity opérant en Méditerranée. Photo SOS Humanity

Le nouveau gouvernement d’extrême droite en Italie a autorisé dimanche le débarquement de migrants bloqués à bord d’un navire humanitaire. Mais, seuls les des mineurs et d’autres migrants souffrant de problèmes médicaux du navire de l’association SOS Humanity peuvent débarquer. 35 hommes adultes resteront donc sur le bateau, a annoncé l’ONG.

Trois mineures et un bébé ont été les premiers à débarquer de l’Humanity 1 à l’aube. Puis des garçons mineurs et des hommes adultes ayant des problèmes médicaux, a déclaré Petra Krischok, attachée de presse de SOS Humanity. « 35 adultes de sexe masculin sont toujours à bord. Pour l’instant, nous restons ici et attendons. Les survivants sont extrêmement déprimés. Une personne vient de craquer », a-t-elle ajouté.

Au total, 144 personnes ont débarqué du navire allemand au port de Catane. Le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, avait déclaré samedi que le gouvernement ne ferait pas marche arrière quant à ses obligations humanitaires, mais que ceux qui ne sont pas « qualifiés » devraient être pris en charge par l’État du pavillon du navire.

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Trois autres bateaux, qui transportent au total 900 migrants, ont demandé de pouvoir accoster. Il s’agit du Rise Above, de l’ONG Mission Lifetime, également sous pavillon allemand, ainsi que l’Ocean Viking de SOS Méditerranée et le Geo Barents de Médecins sans Frontières, tous deux enregistrés eux en Norvège.

 

Refus norvégien, pression allemande

Le nouveau gouvernement de Giorgia Meloni s’est engagé à sévir contre les migrants venant d’Afrique du Nord vers l’Europe. Le député de l’opposition Aboubakar Soumahoro, qui était présent lors du débarquement, a critiqué la « sélection des migrants naufragés ». Une sélection qui, selon lui, viole le droit international. Il estime que le gouvernement traite « les naufragés, déjà épuisés par le froid, la fatigue, les traumatismes et la torture, comme des objets ». « Si les naufragés restants sont rejetés, nous contesterons cette décision devant toutes les instances appropriées », a-t-il twitté.

Le ministère norvégien des Affaires étrangères a déclaré jeudi qu’il n’assumait « aucune responsabilité » pour les personnes secourues par des navires privés battant pavillon norvégien en Méditerranée. L’Allemagne a quant à elle insisté, dans une note diplomatique adressée à l’Italie, sur le fait que les organisations caritatives « apportaient une contribution importante au sauvetage de vies humaines ». Il a demandé à Rome « de les aider dès que possible ».