Migrants : Des députés LR proposent de créer des centres d’accueil au Maghreb

 Migrants : Des députés LR proposent de créer des centres d’accueil au Maghreb

Le camp de Mória, le principal camp de migrants et de réfugiés sur l’île de Lesbos en Grèce.

Des députés LR veulent la création de centres fermés d’enregistrement des migrants en Afrique du Nord. À l’approche du projet de loi immigration, l’accueil des naufragés de l’Ocean Viking leur offre un prétexte pour mettre la pression sur le gouvernement.

Des députés Les Républicains (LR) ont annoncé le dépôt d’une résolution plaidant pour la création au Maghreb de centres fermés d’accueil et d’enregistrement des migrants. Selon eux, l’accueil par la France du navire humanitaire Ocean Viking a créé « un terrible précédent » qui « constituera un appel d’air ».

Leur initiative permettra de « soutenir et rejoindre » l’initiative des pays du Sud (Italie, Grèce, Malte et Chypre). Ces derniers ont dénoncé samedi le système de gestion des flux de migrants dans l’UE, a expliqué le député d’Eure-et-Loir Olivier Marleix.

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Les députés LR souhaitent aussi que l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex « ait la compétence exclusive pour porter assistance aux naufragés en Méditerranée », a affirmé le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont. Cette résolution demande à l’UE « de continuer à créer des hotspots » pour enregistrer les demandes d’asile, gérés « un peu sur le modèle des îles grecques », a-t-il ajouté.

 

Maroc, Algérie ou Tunisie pour accueillir les migrants

Il a plaidé pour que ces camps fermés, très critiqués par les ONG, soient localisés en « Méditerranée centrale, sur les pays du Maghreb – Maroc, Algérie, Tunisie – où Frontex pourrait faire en sorte de traiter les demandes ». « Les migrants recueillis ne seraient pas débarqués sur le territoire européen, mais sur les territoires de ces trois pays qui sont les plus proches », a-t-il expliqué. Le projet de résolution demande aussi « d’identifier les ports sûrs » pour le débarquement des migrants, et que la traite d’êtres humains devienne un « crime contre l’humanité ».

La question des centres d’accueil de migrants sur les côtes du Maghreb n’est pas récente. En 2017 déjà, l’Allemagne avait tenté d’obtenir de Tunis son aval pour installer de tels camps. Le premier ministre de l’époque, Youssef Chahed, avait signifié un refus catégorique à son homologue allemande, Angela Merkel.

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Plus largement, alors qu’un projet de loi sur l’immigration arrivera en 2023, les députés LR, veulent capitaliser sur leur rôle d’arbitre dans une assemblée sans majorité absolue. « Je proposerai qu’avec Bruno Retailleau (patron des sénateurs LR, NDLR) nous écrivions conjointement à la Première ministre dans les premiers jours de décembre pour dire ce qu’on souhaite voir figurer dans ce texte », qui doit être « ambitieux », a ainsi affirmé M. Marleix.