Meurtre du policier Xavier Jugelé : procès de ceux qui ont armé Karim Cheurfi
C’est aujourd’hui que le procès de l’attentat des Champs-Elysées du 20 avril 2017 s’ouvre devant les assises spéciales de Paris. Quatre hommes sont jugés.
L’auteur des faits ne sera pas aujourd’hui sur les bancs des accusés, il a été abattu après avoir commis cet attentat. Ses quatre complices comparaissent, eux, pour avoir procuré une arme à Karim Cheurfi, cet homme qui a tué au fusil d’assaut le policier Xavier Jugelé, quelques jours avant les élections présidentielles de 2017.
Un meurtre « revendiqué » par le groupe Etat islamique, après que les enquêteurs ont retrouvé un message dans la poche du tueur. Le communiqué de l’organisation attribue alors, par erreur, l’attentat à un autre homme.
Deux autres policiers blessés
Karim Cheurfi a ouvert le feu sur une patrouille de police qui était postée devant l’ambassade de Turquie, dans le 8e arrondissement, que les forces de l’ordre devaient surveiller quelques heures avant un rassemblement kurde. Xavier Jugelé se trouvait au volant d’un car, à l’arrêt, garé sur les Champs-Elysées lorsque le tueur a ouvert le feu sur lui.
L’homme, qui avait été condamné en 2005 pour tentatives d’assassinat sur des policiers, a ensuite blessé deux autres gardiens de la paix et une touriste. Il a alors été abattu par des tirs de riposte des collègues de Xavier Jugelé.
Qualification terroriste
L’enquête a mis en cause ces quatre hommes : l’ADN de l’un d’entre eux a été retrouvé sur l’arme elle-même. Les trois autres sont accusés d’avoir aidé Karim Cheurfi à se procurer ce fusil d’assaut.
Un homme comparaît à partir d’aujourd’hui pour « association de malfaiteurs terroriste » : il est accusé d’avoir vendu la kalachnikov au tueur. Les deux autres hommes comparaissent pour « infraction à la législation sur les armes », la qualification terroriste n’a pas été retenue. Le procès va durer jusqu’au 18 juin.
>> Lire aussi :
Gérald Darmanin défile avec les policiers
Policiers brûlés à la Grande-Borne : l’enquête relancée ?
Violences contre les policiers : Jean Castex durcit les peines