Menaces contre des lycées: Gabriel Attal promet de traquer les auteurs
Les lycées franciliens, cibles de menaces envoyées via les Espaces numériques de travail piratés de ces écoles. Réaction du gouvernement.
Certaines de ces menaces sont accompagnées de vidéos de décapitation. « Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisés », a déclaré le Premier ministre hier, à l’issue d’une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires à Matignon.
Après une série d’alertes à la bombe survenues dans plusieurs établissements à l’automne, une cinquantaine d’établissements scolaires franciliens viennent de faire l’objet de nouvelles menaces.
Adresse mail piratée
Il s’agit essentiellement de lycées de l’académie de Créteil, de Paris et d’une vingtaine dans l’académie de Versailles. Ce sont des menaces avec « apologie et provocation au terrorisme », qui sont passées par l’ENT, Espaces numériques de travail, sorte de boîte mail interne de l’école ou encore le site Pronote.
Un message annonçant un attentat à l’explosif a été envoyé à au moins cinq lycées dans les Yvelines, mercredi soir et dans la nuit de mercredi à jeudi. Les auteurs pirataient une adresse mail d’un élève afin de diffuser le message et une vidéo de décapitation sur toutes les boîtes.
Accompagnement psychologique
Gabriel Attal a annoncé un audit de ces ENT, le site d’Ile-de-France a été suspendu. Des services d’enquête spécialisés sont mobilisés pour identifier le ou les auteurs.
Le ministère de l’Education nationale propose, par ailleurs, un accompagnement psychologique « à tous les enfants ou adultes qui ont visionné malgré eux les vidéos choquantes ».
Le gouvernement a comptabilisé mi-novembre près de 800 fausses alertes à la bombe lors de la vague de menaces de l’automne.