Mégane Aellen (Y20) : « Nous voulons des politiques ambitieuses »

 Mégane Aellen (Y20) : « Nous voulons des politiques ambitieuses »

La déléguée française pour le Y20, Mégane Aellen (copyright Camille de Burhen)

Véritable plaque tournante de la décision politique internationale, le G20 est désormais sous la présidence italienne. Parallèlement, un sommet des jeunes des 20 pays (Y20) va se réunir du 19 au 23 juillet pour formuler des propositions aux chefs d’états. Sélectionnée par l’institut Open Diplomacy, l’équipe de France enverra 3 délégués (Thibaut Atché, Edwige Cyffers, Mégane Aellen). Mégane Aellen qui s’est occupé de la question de l’inclusion sociale pour le Y20 de Milan à accepter de répondre à nos questions.

Le Courrier de l’Atlas : Auprès de qui faites-vous les propositions dans le Y20 ?

Mégane Aellen : Le livrable du Y20 est un communiqué final qui est signé par les jeunes de 20 pays. Ce sont les recommandations des générations futures pour les dirigeants du G20. Il s’agit de la vision de la jeunesse sur les thèmes qui sont discutés lors du sommet. Nous voulons mettre en place des politiques ambitieuses. Nous avons travaillé sur 3 sujets : climat et environnement, inclusion et opportunités, numérique et futur du marché du travail.

 

Sommet du Y20 à Ankara
Sommet du Y20 à Ankara (copyright Open Diplomacy)

LCDA : En quoi les propositions de la jeunesse du Y20 sont-elles innovantes ?

Mégane Aellen : Notre ambition est que l’on tienne compte des générations futures. La difficulté est de s’accorder entre les jeunesses de 20 pays. Les idées sont différentes mais on arrive à s’alléger de certaines contraintes. Open Diplomacy nous a permis d’avoir des consultations avec des jeunes de tous les milieux sociaux en France mais aussi à l’international. Ainsi, nous avons une vue d’ensemble qui correspond à la réalité des besoins de la jeunesse.

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LCDA : Vous avez, pour votre part, travaillé sur la question de l’inclusion sociale. Quelles vont être vos ambitions pour la France au Y20 ?

Mégane Aellen :  Nous sommes très ouverts sur le sujet en France par rapport à d’autres pays. Je me suis concentrée sur deux aspects qui sont la formation et l’égalité de genres d’une part et l’inclusion financière d’autre part. L’égalité des genres part du principe que les hommes et les femmes peuvent exercer les mêmes métiers. Pour que cette notion soit assimilée suffisamment tôt par les enfants et que cela soit inclusif, nous devons agir au niveau de l’école. Dans ma proposition, je souhaite que l’on apprenne jeune la notion de consentement, les droits reproductifs mais aussi que les enfants sachent qu’ils ont un accès au métier de leurs choix.

LCDA : C’est un peu à l’instar de l’instruction civique et morale d’autrefois, d’avoir une instruction au genre…

Mégane Aellen : Oui, tout à fait. C’est important que ces notions soient assimilés autant par les garçons et les filles dés leur jeune âge. C’est l’idée que je veux proposer au Y20 qui est un lieu de confrontation des idées. Il s’agit pour nous d’apprendre à négocier au niveau international. On apprend des autres. Nos différences culturelles, de niveau économique ou de développement sont intéressantes pour élaborer des propositions qui conviennent au monde entier.