Média. L’association « Nantes révoltée » bientôt dissoute
La sentence est tombée. Le ministre de l’Intérieur lance la procédure de dissolution du média, après une manifestation qui a dégénéré.
Encore une association sur le point d’être dissoute par le ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin a lancé une procédure de dissolution à l’encontre de ce média indépendant. Média qu’il accuse d’être responsable de violences dans une manifestation qui a dégénéré à Nantes.
« Nantes révoltée » se présente comme « un media local, indépendant et engagé, dont l’objectif est de documenter les luttes ». Cette association existe depuis 2012. Elle revendique plus de 250 000 abonnés sur les différents réseaux sociaux.
Ultragauche et ultraviolence
La manifestation au cœur de cette polémique a eu lieu le 21 janvier dernier. Il s’agissait d’une mobilisation antifasciste où des heurts et des dégradations se sont produites.
Valérie Oppelt, députée LREM de Loire-Atlantique, et Christelle Morançais, présidente Les Républicains de la région des Pays de la Loire ont toutes les deux réclamé la tête de l’association. Elles les qualifient d’« ultragauche » et « ultraviolente ».
La maire PS de Nantes Johanna Rolland a des propos plus nuancés vis-à-vis de « Nantes révoltée ». En réaction à la manifestation du 21 janvier, elle a dénoncé des « exactions » et une « violence inacceptable ».
37 000 signatures sur la pétition
Les représentants de ce média mettent le ministre de l’Intérieur au défi de trouver « dans le journal édité, sur le site ou la page Facebook des provocations ou des appels à la violence contre des personnes ou des biens ».
Une pétition de soutien a été lancée sur internet, elle a recueilli 37 000 signatures. Et « Nantes révoltée » reçoit l’appui de plusieurs personnalités, associations et médias tels que Mediapart, la Ligue des droits de l’homme ou encore le député Insoumis de la Somme, François Ruffin.
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