McDonald’s rétropédale sur la discrimination positive
McDonald’s revient sur ses pratiques en matière de diversité, dans un contexte de pressions exercées par le lobby « anti-woke ».
Le géant du fast-food a annoncé une série de mesures : il renoncera désormais à demander aux fournisseurs de s’engager à respecter certains objectifs en matière de DEI (diversité, égalité et inclusion).
Le restaurateur a également annoncé la fin des enquêtes externes mesurant le respect de ces objectifs ainsi que la fin de « l’établissement d’objectifs ambitieux en matière de représentation ».
Le communiqué souligne cependant que « la position de McDonald’s » et son « engagement envers l’inclusion sont fermes ».
Procédures judiciaires
Ce virage s’inscrit sur fond d’offensive « anti-woke » des conservateurs américains, renforcée par la décision de la Cour suprême en 2023 d’abolir les programmes de discrimination positive à l’université, un des acquis de la lutte pour les droits civiques des années 1960.
Des groupes conservateurs ont utilisé cette décision pour lancer de nombreuses procédures judiciaires contre des entreprises ou des institutions publiques pour qu’elles arrêtent leurs programmes visant à mettre fin aux discriminations historiques des minorités.
Ford, Jack Daniel’s, Harley-Davidson et Walmart
Ils accusent ces programmes de consister en un « étalage de la vertu » et affirment qu’ils désavantagent particulièrement les hommes blancs.
L’adoption de ces programmes avait progressé après l’immense vague de protestation antiraciste qui a suivi la mort en 2020 de George Floyd, un Afro-américain tué par un policier blanc à Minneapolis.
Ainsi, les entreprises Ford, Jack Daniel’s, Harley-Davidson et les supermarchés Walmart ont annoncé réduire drastiquement leurs programmes pour la diversité face au lobbying « anti-woke ».
Walmart a par exemple renoncé dans sa communication à l’acronyme DEI (diversité, égalité et inclusion).