Mayotte : pour Greenpeace, le gouvernement porte une double responsabilité
Après le passage du cyclone Chido sur Mayotte, Greenpeace France appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités climatiques et à donner plus de moyens à ce territoire ultramarin.
« La France doit mettre les moyens financiers pour protéger l’ensemble de sa population des conséquences dévastatrices du changement climatique, avec des moyens accrus pour les territoires ultramarins qui sont en première ligne », affirmait la chargée de campagne Climat à Greenpeace France, Sarah Cleaver, dans un communiqué (16 décembre).
Suite au passage du cyclone Chido à Mayotte, l’ONG soulignait que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes climatiques « est directement liée à la hausse des températures mondiales ».
Greenpeace appelle le gouvernement, et son nouveau Premier ministre François Bayrou, à un « sursaut politique majeur » et à remonter le climat en haut de l’agenda politique.
Territoire oublié
L’ONG pointe également la responsabilité de l’État dans ce drame qui a frappé Mayotte. Inaction climatique et abandon de l’archipel mahorais, pour Greenpeace le gouvernement français porte donc une double responsabilité.
« Mayotte est déjà confrontée à de profondes inégalités sociales et souffre d’un cruel manque d’investissements de l’État dans ses services publics, ce qui démultiplie les conséquences dramatiques d’un cyclone comme Chido », rappelle l’organisation.
Cette dernière appelle, par ailleurs, « le gouvernement à déployer tous les moyens pour venir en aide durablement à la population de ce territoire oublié de la République ».
Urgence
« L’urgence aujourd’hui à Mayotte, c’est l’eau et les denrées alimentaires, c’est ça l’urgence absolue », expliquait hier (17 décembre) Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte.
Aujourd’hui, selon les autorités, 120 tonnes de nourriture devraient être distribuées sur les deux principales îles de l’archipel. Le président du conseil départemental se projette également sur l’avenir et sur un « plan de reconstruction » qui sera onéreux : « Il faudra mettre des moyens colossaux et ce plan va se chiffrer en milliards ».
Par ailleurs, les services du Premier ministre ont annoncé hier que « les dons et versements effectués à compter du 17 décembre 2024 et jusqu’au 17 mai 2025 ouvriront droit au taux majoré de 75 %, dans la limite de 1 000 euros ».