Mawazine 2024. Une soirée mémorable avec Oum Kalthoum plus vraie que nature

 Mawazine 2024. Une soirée mémorable avec Oum Kalthoum plus vraie que nature

Illustration hologramme de Oum Kalthoum – « Al-Sit » a été accueillie par une foule immense qui témoigne encore aujourd’hui de la force de son héritage inégalable qui a défié le temps. (Photo par Khaled DESOUKI / AFP)

Rabat. Une des plus belles soirées de la 19ème édition du festival Mawazine – Rythmes du Monde, avec la légendaire Oum Kalthoum, l’Astre de l’Orient.

Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 19è édition du festival Mawazine qui se tient du 21 au 29 juin, organisée à l’initiative de l’association Maroc Cultures, propose cette année une programmation riche avec à l’honneur des stars de la chanson marocaine, africaine, orientale et occidentale.

Quand la diva égyptienne fait son grand retour, dimanche soir au Théâtre national Mohammed V de Rabat, sous forme d’hologramme, elle suscite une allégresse contagieuse.

Pour la petite histoire, Oum Kalthoum avait fait sa première apparition devant le public marocain, il y a environ 56 ans (le 12 mars 1968), son concert avait alors suscité un enthousiasme inégalé et beaucoup d’émotion. À Mawazine 2024, le retour sur scène de la grande cantatrice a été majestueux. Un rendez-vous marquant de cette 19ème édition du festival Mawazine.

Les Marocains sont attachés à la diva égyptienne. Cet engouement s’explique par l’amour que voue le public marocain à une artiste d’exception, qui près de 50 ans après sa disparation, survenue le 3 février 1975, son souvenir est toujours vivace et ses chansons apprises par cœur et chantées en toutes circonstances.

La diva, encore connue sous la dénomination « al-Sit », (la dame), a été accueillie par une foule immense qui témoigne encore aujourd’hui de la force de son héritage inégalable qui a défié le temps. Des chansons qui ont traversé les générations, écrites et composées par les plus grands poètes, compositeurs et musiciens qui ont accompagné Oum Kalthoum dans son périple artistique.

Des techniques innovantes pour ressusciter le passé

L’hologramme plus vrai que nature donnait à voir la diva de blanc vêtue. Une robe brodée et ornée de roses, un style spécifique et reconnaissable avec le foulard qu’elle agite dans sa main. Elle a présenté « Enta Omri », chanson qui date de 1964, composée par le grand Mohammed Abdel Wahab. Au programme également une de ces merveilleuses chansons vouées à la pérennité, « Sirt al Hob ». Un succès présenté également en 1964, composé par le génie de tous les temps, Baligh Hamdi.

Un spectacle d’une heure et demie qui a empli l’espace de chants et d’allégresse. L’émotion était au rendez-vous. Les témoignages recueillis par l’agence MAP sont unanimes. Les spectateurs ont salué le caractère singulier et inédit de ce concert virtuel. Un spectacle au caractère insolite, mettant en scène des techniques innovantes, de pointe  pour ressusciter le passé. Et c’est un succès ! Une autre soirée consacrée à la diva est prévue pour demain mardi 25 juin.

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Mishka Gharbi