Massacre des enfants à Gaza. L’Unicef tire la sonnette d’alarme !
Derrière l’absurdité de la guerre se cachent souvent des victimes qui n’ont aucune responsabilité dans les causes du conflit. Malgré l’obsession de l’Etat hébreu de faire du génocide de Gaza un simple dégât collatéral du « droit d’Israël à se défendre », l’acharnement qui cible les civils et surtout les enfants témoigne plutôt d’une volonté délibérée d’éradiquer toute forme de résistance en tuant les foetus dans l’œuf. Sinon comment expliquer le massacre d’enfants en bas âge, voire même de bébés à peine sortis du ventre de leur mère ?
C’est l’un de ces rapport chocs dont l’Unicef a le secret, destiné à faire la une de tous les journaux en suscitant des torrents d’indignation. L’organisation qui s’horrifie dans un récent rapport sur le massacre des enfants à Gaza dévoile des chiffres qui donnent froid au dos.
Depuis le début du conflit, dans la bande de Gaza, ce sont ainsi « 11 470 personnes, dont 4 707 enfants et plus de 3 155 femmes, sont décédées. Près de 29 000 personnes ont été blessées dont 9 000 enfants. Au moins 3 600 personnes, dont 1 750 enfants, sont portées disparues. Les femmes et les enfants représentent 67% des victimes. »
L’Unicef qu’on ne peut pas accuser de partialité explique ainsi que « Gaza est devenue un cimetière pour des milliers d’enfants. C’est un véritable enfer pour tous les autres. La Cisjordanie continue de faire face à une montée des violences qui a causé la mort de plus de 45 enfants ».
Selon les dernières estimations, dans la bande de Gaza, en plus des autres victimes dont les populations civiles prisonnières dans cet espace exigu, « plus d’un million d’enfants dans la bande de Gaza sont affectés par la guerre », alors que « 61% des écoles ont été endommagées » et plus « de 50 % des hôpitaux ont dû suspendre leur activité ».
« Ici, les maisons et les infrastructures essentielles sont en ruine. Plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du territoire, la moitié étant des femmes et des enfants. La majorité est actuellement hébergée dans les 150 abris d’urgence désignés par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ».
« L’unique centrale électrique de la région a épuisé ses dernières réserves d’énergie le 11 octobre. Désormais, l’eau, l’électricité et le traitement des eaux usées sont coupés ».
Meurtrie par la sauvagerie des bombardements qui ne font pas de quartier, Catherine Russell, la directrice générale de l’UNICEF a parfaitement bien résumé la tragédie qui se déroule sous les yeux complices des chefs de guerre de l’Occident et des dirigeants arabes : « Aujourd’hui, je me suis rendue dans la bande de Gaza pour aller à la rencontre d’enfants, de leurs familles et du personnel de l’UNICEF. Ce que j’y ai vu et entendu est dévastateur. La population a enduré des bombardements répétés, des pertes et des déplacements. Il n’y a aucun endroit sûr à l’intérieur de la bande de Gaza pour les 1 million d’enfants qui y vivent » !
A travers la déclaration de sa directrice générale, l’UNICEF demande « ainsi la libération et la protection immédiate de tout enfant séquestré. Il est impératif d’accorder une protection spéciale pour chaque enfant dans le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire ». « Nous demandons également un cessez-le-feu immédiat, condition essentielle dans la recherche d’une solution durable dans l’intérêt de chaque enfant », a-t-elle martelé !
Déjà traumatisés par les conditions inhumaines imposées par un apartheid terrible israélien qui est souvent dénoncé par nombre d’intellectuels juifs, souvent séparés d’une partie de leur famille, ayant souvent perdu leurs parents, voire toute leur famille dans les campagnes de répression à répétition qui se suivent et se ressemblent, des milliers d’enfants palestiniens vivent déjà, et ce depuis bien longtemps, dans des conditions inacceptables et intolérables.
Ces enfants qui vivent désormais à l’air libre, affamés par un blocus inimaginable, sans infrastructures, sans distribution de nourriture et d’eau, sans soins de santé sont dans une telle situation d’urgence qu’il sera peut-être trop tard de les sauver d’une mort certaine dans les jours qui viennent avec le froid et la pluie qui ont commencé. Des petits êtres sans défense livrés à eux-mêmes, contraints de se battre pour obtenir un bout de pain ou des haricots cuits à l’eau.
Témoins directs des exécutions commises sur leurs adultes de voisins, voire de parents, le sort de ces enfants est aujourd’hui plus que préoccupant. Ce n’est peut-être pas le moment de parler des traumatismes infligés à ces enfants à la suite des bombardements, mais l’espoir reste permis que Israël soit amené un jour à payer pour ces crimes contre l’humanité qui font que des milliers d’enfants palestiniens, arrachés brusquement à leurs foyers, plongés dans une extrême détresse avec les graves traumatismes psychologiques qui en découlent.
En attendant, et sans aucune espèce de pudeur, les médias français continuent de répéter ce mantra à l’infini « Israël a le droit de se défendre » mais avec ce rapport de l’Unicef, le lecteur attentif pourra désormais faire la part des choses.