Marrakech. Leila Benali sur tous les fronts

 Marrakech. Leila Benali sur tous les fronts

Leila Benali lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech, le 11-10-2023. Crédit photo : Ministère de la Transition énergétique et du Développement durable / X

Armée d’un portefeuille d’adresses impressionnant, rassemblé pendant des années dans les postes de directions des plus grandes multinationales, Leila Benali a écumé les coulisses des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se tiennent à Marrakech. L’occasion pour la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable de retrouver, dans ce panel de près de 12.000 participants de haut niveau de la finance internationale, ses contacts privilégiés et de plaider la cause du royaume auprès des instances internationales.

 

Le développement durable faisant partie des 6 axes principaux préconisés par le Maroc avec l’inclusion financière et digitale, la responsable a ainsi plaidé pour un nouveau modèle d’action, notamment sur le plan financier, en vue de faire face aux défis actuels.

Face à un avenir de plus en plus incertain, quels enseignements tirer des dernières crises qui se sont succédé au niveau mondial ces dernières années ? La sortie de la crise sanitaire s’est faite au prix de sacrifices énormes, et le Maroc a eu sa part : les conflits géopolitiques qui font rage (la guerre d’Ukraine) et ceux qui se profilent à l’horizon (la guerre du Proche-Orient qui risque à tout moment d’embraser le monde), sans oublier les changements climatiques majeurs.

 

>> A lire aussi : Reconstruction post-séisme. Les efforts remarquables du Maroc salués par la BM

 

Et malgré tout cela, dotée d’un optimisme à toute épreuve, Leila Benali a défendu la nécessité de traduire ce contexte conjoncturel malheureux en opportunités pour envisager un monde plus résilient, pour « rebâtir » des économies saines sur des bases saines. Le Maroc n’échappe pas à la règle : « Il faut vivre dignement. Nous savons de par l’expérience marocaine qu’il faut avoir un regard vers l’avenir. Il faut nous assurer que les infrastructures que nous rebâtissons soient de meilleure qualité que dans le passé », souligne Mme Benali.

Ce qui exige désormais une politique monétaire marquée par plus de flexibilité dans la définition des mécanismes de financement. « Les mécanismes de coopération monétaire internationale actuels doivent se réinventer pour s’orienter davantage vers les personnes les plus vulnérables et de nouveaux mécanismes de financements s’imposent pour faire face aux différents risques qui guettent les économies mondiales, avec la succession de ces crises globales », a souligné la ministre de la Transition énergétique et du développement durable.

L’experte a également évoqué la particularité des crises climatiques, dont le double caractère « intergénérationnel et transfrontalier », appelle un nouveau modèle d’action, notamment sur le plan financier, en vue de faire face aux bouleversements actuels. Conclusion ? « Nous avons mis à jour notre vision qui compte plusieurs volets. La fin de la pauvreté dans un monde vivable est le fil d’or qui nous lie ».