Une première ombrière de recharge de véhicules électriques à l’énergie solaire à Rabat
Une première ombrière de recharge de véhicules électriques à l’énergie solaire a été lancée à Rabat, lundi 29 octobre. Ce nouveau projet innovant, en phase d’installation à Hay Riad, vise l’alimentation des bornes de recharge pour véhicules et cyclomoteurs électriques à l’énergie solaire.
Initié par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), ce projet découle d’un programme de recherche et de développement traitant de la mobilité durable que l’institut mène depuis plus de 4 ans. En effet, ses études ont démontré l’importance de l’infrastructure de recharge comme catalyseur pour le développement de la mobilité électrique au Maroc.
L’IRESEN s’est allié aujourd’hui à l’AMEE (Agence Marocaine pour l'Efficacité Énergétique) pour encourager l'utilisation des cyclomoteurs et des voitures électriques et développer de nouveaux modèles de gestion écologique des services urbains à travers la mise en place de plusieurs projets pilotes phares.
L’énergie produite par cette ombrière photovoltaïque rechargera les véhicules électriques tout en alimentant le parking en énergie propre. Dans la lignée des projets de démonstration lancés par l’IRESEN, ce dernier permettra d’expérimenter les recharges solaires et de faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans le paysage urbain. Il servira à promouvoir des villes plus vertes et à identifier les modèles les plus pertinents pour le Maroc en fonction des usages et des besoins afin de développer de nouveaux produits et services propres.
L’IRESEN s’est également allié à Schneider Electric, ADM (Autoroute du Maroc) et plusieurs distributeurs de carburant afin de doter les autoroutes marocaines des premières bornes de recharges reliant, dans un premier temps Tanger à Agadir.
Cette infrastructure, première en son genre en Afrique, permet de collecter les données sur l’utilisation et le mode de recharge afin de développer des modèles de recharge tout en promouvant la mobilité durable à l’échelle nationale.
Selon les initiateurs du projet, face à un parc automobile en pleine croissance, des zones urbaines en pleine extension et le coût des batteries qui baisse, les voitures électriques permettront de renouveler le parc automobile actuel tout en permettant d’éviter plus de 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an.
L'infrastructure de recharge devra se développer de manière à consolider le réseau électrique et non pas le déstabiliser. C’est pourquoi, il est important de développer de nouveaux modèles exploitants directement le potentiel solaire au Maroc. Les consommateurs ont également besoin d’un réseau minimum en bornes de recharge lentes et rapides au niveau des villes et des autoroutes.