Une équipe de chercheurs réalisent le premier triporteur frigorifique solaire marocain
Une équipe de chercheurs a procédé à la réalisation d'un triporteur frigorifique solaire marocain à zéro émission de CO2, finalisée en ce dernier mois de l'année 2016. Ce projet financé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), est le fruit d'une collaboration entre plusieurs acteurs actifs dans la recherche scientifique.
La réalisation de cette solution de réfrigération, de conservation et de transport à zéro-émission de CO2, est le résultat d’un consortium entre la Faculté des Sciences Ben Msik de l’Université Hassan II de Casablanca et l’Université Moulay Ismail de Meknès, en partenariat avec InterAfrique, en réponse à un appel à projet a indiqué, lundi 19 décembre, l'IRESEN dans un communiqué.
Le projet financé par IRESEN à hauteur de 2,8 millions de Dirhams, s’est concrétisé en cette fin d’année 2016 par la réalisation du premier triporteur frigorifique solaire marocain, dont la réfrigération et la mobilité sont alimentées à 100% par le soleil grâce à des modules photovoltaïques flexibles intégrés, ajoute la même source.
"L’autre innovation de ce projet réside dans l’utilisation du bois de palmiers dattiers pour la réalisation de l’isolation du réfrigérateur solaire", a fait savoir l'IRESEN, notant que ce matériau local est abondant sous forme de déchets dans les oasis. Ainsi les parties renouvelables des palmiers dattiers marocains ont présenté des propriétés thermo-physiques d’isolation à fort potentiel et ont pu servir à la fabrication des séparations isolantes du réfrigérateur, précise la même source.
Cette solution est à la fois "vectrice de développement économique et social", offrant une alternative aux systèmes existants et une importance en termes d’acquisition et d’exploitation tout en respectant pleinement l’environnement. Le prototype du "Frigo roulant Solaire" alimenté à l’énergie solaire, a été présenté en marge de la COP22, en novembre dernier à Marrakech, et a suscité l’intérêt des chercheurs, des industriels mais aussi du grand public. La prochaine étape sera de préparer les modèles de valorisation et d’industrialisation du triporteur.
Mohamed El Hamraoui