Un ressortissant suisse arrêté dans l’affaire du double meurtre d’Imlil

 Un ressortissant suisse arrêté dans l’affaire du double meurtre d’Imlil


Le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) a arrêté, samedi 29 décembre à Marrakech, un ressortissant suisse, portant la nationalité espagnole et installé au Maroc, pour liens présumés avec certaines personnes interpellées dans le cadre de l'enquête du meurtre des deux touristes scandinaves, dans la commune d'Imlil.


Selon l’enquête, le mis en cause, imprégné de l’idéologie extrémiste et violente, est soupçonné d’apprendre à certains accusés dans cette affaire les outils de communication via les nouvelles applications et de les entraîner au tir. L’enquête révèle également son adhésion à des opérations de recrutement de Marocains et de Subsahariens pour l'exécution de plans terroristes au Maroc, prenant pour cible les intérêts étrangers et les éléments des forces de sécurité, en vue de s'emparer de leurs armes de service, ajoute le communiqué.


15 suspects devant le juge d'instruction


Dans le même dossier, dimanche 30 décembre, le parquet de Rabat a présenté au juge d'instruction antiterroriste 15 personnes soupçonnées d'être liées au meurtre des deux jeunes randonneuses scandinaves.


Le parquet a demandé au juge d'instruction d'interroger les suspects pour "constitution d'une bande afin de préparer et commettre des actes terroristes", "atteinte à la vie de personnes avec préméditation", et "apologie du terrorisme". Sept autres suspects, placés en garde à vue, doivent être déférés devant le parquet dans les prochains jours.


Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles passaient des vacances. Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut Atlas.


Les autorités marocaines ont interpellé 22 personnes pour leurs liens présumés avec le double homicide. Les quatre principaux suspects appartenaient, eux, à une cellule inspirée par l'idéologie du groupe Etat islamique (EI) mais "sans contact" avec ses cadres en Syrie ou en Irak.