Maroc. Un réseau criminel de trafic de psychotropes démantelé à Oujda
Les services de la police judiciaire d’Oujda ont saisi, mercredi 18 mai, 8 853 comprimés d’ecstasy et ont interpellé quatre individus, dont un Algérien résidant illégalement au Maroc. Ils sont soupçonnés de liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic de psychotropes vers le Maroc.
L’opération a été réalisée sur la base d’informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Les recherches et interventions menées dans le cadre de cette affaire ont abouti à l’arrestation du premier mis en cause dans la zone d’Ahfir, en flagrant délit de possession de 8 853 comprimés d’ecstasy, tandis que les deuxième et troisième suspects ont été appréhendés au douar “Achliha” dans la zone de Bni Drar. Quant au ressortissant algérien, il a été arrêté à Oujda, selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Les perquisitions effectuées ont permis la saisie de la cargaison des comprimés d’ecstasy, de deux voitures, dont une 4×4, outre la somme de 205 600 DH qui proviendrait de cette activité criminelle, ajoute la même source.
Les données préliminaires de l’enquête ont révélé que les quantités d’ecstasy saisies ont été acheminées depuis l’extérieur du Maroc dans l’objectif de les écouler dans la région orientale, une mission qui, selon les investigations, a été confiée au citoyen algérien arrêté.
Les quatre prévenus ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent pour élucider les circonstances de cette affaire, identifier les voies et les tracés du trafic de psychotropes vers le Maroc et déterminer les ramifications régionales et internationales de ce réseau criminel transnational.
La région de l’oriental est devenue la plaque tournante du trafic des drogues dures. En 2016, la police d’Oujda avait arrêté sept membres d’un réseau criminel spécialisé dans la fabrication, la production et le trafic de drogues dures et de psychotropes à l’échelle internationale, dont deux Péruviens et un Français d’origine marocaine.
Selon les spécialistes de la lutte anti-drogue, les opérations de saisies de drogues aux ports de Tanger et de Nador ont changé ces dernières années. Alors que seule la résine de cannabis est saisie à la sortie, de nouveaux réseaux organisés ont commencé à introduire les drogues dures en provenance d’Europe vers le Maroc, en utilisant des passeurs qui se présentent comme Marocains résidant à l’étranger où comme simples voyageurs. En 2018, la police judiciaire de Nador avait saisi lors d’une seule opération, plus de 100 000 comprimés psychotropes, de type ecstasy, introduits à partir de l’Europe.