Maroc/ONU. Un Bureau pour la lutte contre le terrorisme en Afrique
Le Maroc et l’ONU ont signé, mardi 6 octobre, en visioconférence, un Accord de siège pour l’établissement au Maroc du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique de l’UNOCT (United nations Office of Counter-Terrorism).
Cet accord a été signé par le ministre des AE et de la Coopération africaine Nasser Bourita et le Secrétaire général adjoint de l’ONU à la lutte contre le terrorisme Vladimir Voronkov.
Une mission de plus en plus difficile
Ce bureau est le premier du genre en Afrique. Il vise à « renforcer la capacité des États membres à lutter contre le terrorisme », a indiqué M. Bourita.
Le Maroc s’engage à œuvrer de concert avec cette nouvelle structure. Objectif : créer un portefeuille dynamique de formation de pointe qui évolue et s’adapte à cette mission. « Une mission de plus en plus difficile de prévention, de détection et de poursuite des activités terroristes », a indiqué Bourita.
Pour réussir ce pari, « nos actions doivent être en parfaite adéquation avec les besoins des États africains, complémentaires aux différentes initiatives lancées par ces États, développées avec la contribution des États africains et partagées entre les partenaires dans une approche coopérative et solidaire” a recommandé M. Bourita.
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Recrudescence “alarmante” des actes terroristes en Afrique
Selon le ministre, la création de ce centre est le fruit d’un travail de plus de neuf mois. Elle intervient alors que l’Afrique est victime d’une recrudescence “alarmante” des actes terroristes au cours de 2020.
Ces actes ont crû de 31% depuis 2011. On compte 4 100 attaques au premier semestre de l’année en cours. Quant au nombre de décès dus au terrorisme, il a bondi de 26% en une année. 12.507 contre 9.944 aux premiers six mois de 2019.
Le Sahel est le théâtre du plus considérable regain de violence
Les actes de Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin et de Daech s’y sont multipliés par 7 depuis mi 2017, a indiqué le ministre.
Au Lac Tchad, le nombre des victimes de Boko Haram et de Daech a presque doublé depuis juin 2017. Il est passé de 506 à 964 personnes, a fait savoir M. Bourita.
Ce dernier a ajouté que ces chiffres soulignent que l’Afrique a besoin plus que jamais d’une action “immédiate et déterminée”. Objectif : stabiliser le continent, consolider sa sécurité et lui permettre de se concentrer sur le développement durable.
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