Maroc/UE. Tartuferie espagnole au Parlement européen
Un eurodéputé a fustigé l’Espagne, mercredi 9 juin, tout en dénonçant les manœuvres de Madrid au Parlement européen visant à faire voter une résolution hostile au Maroc.
Pour l’eurodéputé Tomáš Zdechovský, « le gouvernement Sanchez, en poussant agressivement pour l’adoption d’une résolution du Parlement européen contre le Maroc, cherche à camoufler ses erreurs successives, voulant entraîner l’Union européenne dans cette voie dangereuse ». « Madrid fait tout pour déstabiliser le seul pays stable et pacifique de la région », dénonce-t-il, notant que « cette manœuvre stérile conduirait à l’escalade au lieu de permettre une chance de dialogue entre deux pays voisins ».
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Interrogé lors de la conférence de presse tenue à l’occasion de la signature d’une dizaine de conventions maroco-hongroises par le ministre hongrois des Affaires étrangères, Nasser Bourita a indiqué que la crise strictement bilatérale avec l’Espagne n’a pas lieu d’être européanisée. Tout en précisant que « cette crise est avec l’Espagne qui a essayé de l’européaniser et de détourner ses causes, connues de tous, liées à une gestion peu transparente et contraire aux valeurs de bon voisinage et de partenariat ».
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Pour le ministre marocain des Affaires étrangères, l’Espagne a opté pour la politique de « la fuite en avant », en tentant d’entraîner l’Union européenne dans la crise entre les deux pays. « L’Espagne essaye de mêler l’Union européenne à sa crise avec le Maroc, ce qui ne va pas résoudre le problème. Les tentatives d’impliquer l’Union européenne dans la crise avec l’Espagne et de faire de l’immigration une priorité pour elle, ne changeront rien, et c’est une fuite en avant », a déclaré Bourita.
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Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué que l’Espagne ne peut pas refuser la sécession à l’intérieur (en référence à la région de la Catalogne) et l’encourager dans un pays voisin (en référence au territoire du Sahara marocain).
De son côté, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a déclaré lors de la conférence que son pays « soutient l’intégrité territoriale des pays partenaires ».
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