Tanger, ville royale
Une ambition urbaine portée par trois projets phares : la restructuration du port de plaisance et du port de pêche, la fluidité de la circulation avec un nombre incalculable de trémies et enfin, la résolution définitive du problème du stationnement qui donnait des cheveux blancs aux Tangérois, aux citoyens et autres étrangers de passage.
Ceux qui qualifient désormais Tanger de « ville royale » n’ont pas tort. Mis à part le fait que Mohammed VI, (en vacances dans le nord) est particulièrement friand des plages de la capitale du détroit, Tanger a presque entièrement, aujourd’hui le visage que le roi a voulu pour faire de la porte d’entrée de l’Europe une véritable vitrine du Maroc de demain.
Ce n’est pas pour rien que les constructeurs automobiles se bousculent au portillon, les Espagnols, les Roumains, les Chinois et même les Indiens qui cherchent fébrilement à avoir un pied à terre dans la région, qui accueille déjà chaque années des milliards d’euros d’investissements.
Pour relever le défi du développement urbain durable du nord et de coucher sur le terrain l’ambition de faire de Tanger la porte de l’Afrique, Mohammed VI a pris un soin particulier à lancer une dynamique d’urbanisation moderne sans précédent même si le coût en est bien lourd.
Mais pour qui veut bien comprendre les changements profonds qui affectent aujourd’hui Tanger, son attrait croissant, il faut rappeler que le roi a lancé une politique d’urbanisation moderne portée par trois projets phares : la restructuration du port de plaisance et du port de pêche, la refonte de fond en comble de la circulation urbaine avec un nombre incalculable de trémies et enfin, la résolution définitive du problème du stationnement qui donnait des cheveux blancs aux tangérois, aux citoyens et autres étrangers de passage.
Cette dynamique qui a profité à une ville désormais branchée sur tous les fuseaux horaires de la planète , porte d’entrée et de sortie privilégiée pour l’immense voisin européen a été pensée comme un centre urbain doté de toutes les disponibilités possibles et imaginables.
Concentrés sur les nouvelles fractures territoriales, le souverain a mis de grands espoirs sur une vision de l’urbanisme qui ne parle plus de géographie mais d'intelligence spatiale. Le territoire, c'est l'espace des "communs". La culture, la circulation, le stationnement, les loisirs bref tout ce que nous désignons par le terme de « rapports de vie » ou plutôt rapports à la vie de tous les jours, autrement dit, tout ce qui constitue les espaces que nous habitons: urbanisation, mobilité, accès aux services essentiels comme la santé ou l'éducation.
L'équilibre entre ces deux axes est la condition pour que le progrès soit accepté et partagé. Chaque décision prise pour améliorer le quotidien des Tangérois et des personnes en transit dans la ville est conçue de manière à pouvoir interpeller aussi bien les pouvoirs publics, que les opérateurs privés qui sont tout le temps appelés à anticiper et réguler au fur et à mesure de l’avancement des projets et même après leur finalisation.
A commencer par le lancement des nouveaux parkings par la société Somagecparking qui n’a pas hésité à revoir ses tarifs et qui continue à faire des propositions pour améliorer les prestations car ce n’est pas rien de résoudre le gros problème de stationnement et de circulation qui étouffaient les artères de Tanger, notamment au centre-ville et le long des artères stratégiques comme l’avenue Mohammed VI.
Des approches résolument citoyennes qui nécessitentchaque jour de trouver un point d'équilibre entre efficience du système et uneadhésion sociale, que l'on pourrait qualifier d'humaniste.
Said Tanjaoui