Sahara : Manœuvres et coups bas

 Sahara : Manœuvres et coups bas

Le Premier ministre marocain


 


Pour cause de dossier du Sahara, pas moins de huit leaders de partis politiques, qui émargent aussi bien à la majorité qu’au sein de l'opposition, se sont réunis en urgence au siège du Conseil de gouvernement, dans la matinée. L’ordre du jour : contrer les manœuvres anti-marocaines de l'Union africaine au sein de l'Assemblée générale des Nations unies. 


 


Un branle-bas de combat qui intervient le lendemain de la sortie « du  Conseil de paix et de sécurité de l'UA » à l’Onu en marge des travaux de l'assemblée générale de l'ONU et qui a exprimé « sa profonde préoccupation face au fait qu’aucun progrès n'a été enregistré dans la recherche d'une solution au conflit au Sahara qui est dans l'impasse depuis maintenant plus de quatre décennies ».


La même instance qui rassemble des pays qui ont toujours exprimé une inimitié profonde au royaume a lancé un appel pour « que l'AG de l'ONU fixe une date en vue de la tenue d'un referendum d'autodétermination du peuple du Sahara », ce que rejette le Maroc qui considère ces manœuvres comme étant hostiles à son intégrité territoriale dont le Sahara est partie prenante.


Preuve que le royaume n’est pas prêt à revenir sur sa position de principe qui consiste à accorder aux provinces sahariennes une large autonomie mais pas plus, les leaders des huit partis nationaux, ont décidé de taper sur les doigts des Suédois en représailles contre la position du gouvernement social-démocrate suédois de reconnaître l’entité séparatiste à la suite d’un lobbying agressif des algériens. Il a ainsi été décidé (entre autres) le blocage du projet Ikea, entreprise suédoise spécialisée dans la conception et la vente au détail de mobilier et objets de décoration.


La veille, le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s'était félicité à New York au cours d’une réunion avec  la ministre des Affaires étrangères du Royaume de Suède, Margot Wallstrom « du niveau actuel de la concertation politique et ont décidé de l'approfondir davantage en multipliant les échanges de visite de haut niveau ». Au menu : le Sahara et le Mali.


 


Aziz Cherkaoui