Report du procès d’un ancien militaire français radicalisé arrêté au Maroc
La Chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme à Salé a reporté, jeudi 15 septembre, au 20 octobre prochain, l’examen du dossier d’un ancien militaire français radicalisé arrêté au Maroc, le mois de mars dernier, après avoir voyagé depuis Nantes avec des armes.
Cet ajournement intervient après une demande de la défense pour voir des armes saisies chez le prévenu lors de son arrestation. Du nom de Manuel Broustail, alias abou Maimouna, cet ancien militaire converti à l'islam avait été interpellé en novembre dernier à Angers, à la suite des attentats de Paris puis assigné à résidence jusqu'à la mi-février.
L’homme avait intégré l’armée française et était en poste à Djibouti, avant de basculer dans la radicalisation, suite à laquelle il a été radié de l’armée et mis sous surveillance.
Selon l’acte d’accusation, le prévenu avait planifié de commettre des assassinats et des opérations terroristes au Maroc et en France contre des cibles sécuritaires et militaires. Lors de son audition devant le juge d’instruction, l’ex-militaire a tout nié, affirmant que l’arsenal saisi dans ses valises n'était juste que le reste de son paquetage militaire.
L’ancien militaire français avait été assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence jusqu'à fin février. Le prévenu a attendu la fin de son assignation à résidence pour embarquer depuis Nantes à bord d'un vol Ryanair en direction de Fès.
L'homme avait été arrêté à son arrivée sur le territoire marocain. Sa valise contenait plusieurs couteaux, un sabre, une matraque télescopique, une cagoule, une petite bonbonne de gaz.
Mohamed El Hamraoui