Rabat hausse le ton face aux provocations du Polisario
Le Maroc ne permettra aucun changement du statut juridique et historique de la zone tampon de Guerguarate qui fait partie intégrante du territoire national.
Cette position ferme a été annoncée, dimanche 1er avril à Rabat, par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita dans une déclaration à la presse à l’issue de la réunion conjointe de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale… à la Chambre des représentants et de la Commission des affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des conseillers, qui s’est tenue pour examiner les derniers développements dangereux que connait la zone tampon, située à l’est du dispositif défensif du Royaume.
Pour M. Bourita, la réaction des Nations unies aux provocations du polisario dans la région de Guerguarate n’était pas suffisamment ferme pour dissuader les séparatistes, ajoutant que le Royaume va agir avec fermeté vis-à-vis des provocations du polisario et ne permettra aucun changement du statut de cette zone qui fait partie intégrante du territoire national et qui a toujours connu une présence marocaine jusqu’à 1991.
Le Maroc s’est retiré de cette zone dans l’unique but de permettre à l’ONU de gérer le cessez-le-feu, a fait observer le ministre, notant que les Nations unies et les grandes puissances doivent assumer leur responsabilité et que le Royaume se réserve le droit de défendre cette partie de son territoire national.
Le ministre a noté en même temps, la situation qui prévaut dans certains pays de la région ainsi qu’au sein du groupe séparatiste à favoriser certaines provocations dans la région de Guerguarate, notant aussi l’enregistrement de certains agissements dangereux dans la région de Tifariti et Bir Lahlou, qui visent à changer le statut juridique et historique de cette zone.
« Le Maroc juge inacceptable de tels agissements et va entreprendre des actions diplomatiques qui ne s’inscrivent nullement dans une démarche d’apaisement ou dans le cadre de la gestion ordinaire de la situation, mais pour attirer l’attention sur le caractère dangereux de ces actions qui constituent une violation du cessez-le-feu, menacent la stabilité régionale et qui risquent de précipiter la région vers l’inconnu », a fait savoir Bourita.
Mohamed El Hamraoui