Maroc. Pression fiscale : Réformer le barème de l’impôt sur le revenu
Alléger la pression sur le pouvoir d’achat en atténuant la pression fiscale sur les bas revenus et les classes moyennes » . Telle semble la solution préconisée par le gouvernement marocain pour faire face aux effets de l’impact de la guerre russe – ukrainienne, de la sécheresse et juste avant de la crise sanitaire (pandémie Covid – 19).
Les grandes lignes de cette réforme ont ainsi été présentées par le ministre délégué chargé du Budget devant les membres de la commission des finances à la Chambre des conseillers.
« Si l’objectif est d’alléger la pression fiscale uniquement sur les salariés à revenu faible ou moyen, la réflexion doit se concentrer sur la formule idéale permettant d’atteindre cet objectif », a précisé Fouzi Lekjaa devant les élus de la deuxième Chambre du Parlement.
Pour ce qui est des salariés, Fouzi Lekjaa a évoqué quatre pistes qui retiennent l’attention de l’exécutif :
– La révision du plafond des charges déductibles liées à la fonction, sans dépasser le seuil de 30.000 dirhams.
– Le relèvement du seuil de la tranche exonérée d’IR, fixé actuellement à 30.000 dirhams.
– La révision des seuils plancher et plafond du barème de l’IR.
– L’abaissement des taux d’imposition pour certaines tranches.
Pour répondre à ce ras-le-bol fiscal de nos concitoyens, le ministre promet d’en inverser la courbe d’ici à la fin de l’année, pour que les nouvelles dispositions soient incluses dans la future loi de finances . Pour que la promesse d’une « décélération » des prélèvements obligatoires soit le prélude à une politique d’allègement des impôts, le gouvernement a décidé d’impliquer les élus qui devront soumettre leurs propositions avant le mois d’octobre dans une démarche qui vise avant tout à faire baisser le niveau de mécontentement des masses exaspérées par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat.