Pour un autre modèle de développement

 Pour un autre modèle de développement

Le roi du Maroc Mohammed VI. FADEL SENNA / AFP


Le roi Mohammed VI a affirmé que la justice entre les catégories sociales et entre les régions a toujours été un idéal inscrit au cœur de ses orientations politiques, économiques et sociales.


Dans un message adressé au 3ème Forum parlementaire sur la justice sociale, qui a ouvert ses travaux,  lundi 19 février à Rabat,  à l’initiative de la Chambre des Conseillers sous le thème “Le modèle de développement souhaité et les défis de justice sociale et spatiale”, Mohammed VI a indiqué que la Constitution, qui consacre ces valeurs et ces principes, entend poser les jalons d’une société solidaire où chacun a droit à la sécurité, à la liberté, à la dignité, à l’égalité et à la justice sociale, où les droits accordés aux citoyens sont intimement articulés avec les devoirs qui leur incombent.


Ce processus  nécessite une évaluation régulière des résultats obtenus, une mise à jour continue des objectifs d’étape et des objectifs à long terme. Il suppose également une amélioration constante des mécanismes et des moyens de mise en œuvre, affirme le roi du Maroc. Ajourant que “l’objectif ultime est d’assurer un développement équilibré et équitable, profitant à tous et contribuant à instaurer un climat de quiétude et de stabilité”.


Concernant les insuffisances qui entachent le modèle de développement marocain,  Mohammed VI a fait savoir que ce dernier “ne permet plus, désormais, de répondre aux demandes et aux besoins croissants des citoyens, ni de réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales. Il ne peut, en conséquence, favoriser l’avènement d’une justice sociale”.


Vers une  réévaluation du  modèle de développement


Le roi du Maroc a relevé que l’objectif d’une réévaluation de ce modèle, ne doit aucunement se limiter à la formulation et la mise en chantier de réformes sectorielles isolées, mais plutôt l’élaboration d’une vision intégrée de ce que seraient à la fois le modèle politique, économique et social du Maroc et le système de gouvernance centrale et territoriale, envisagé sous tous ses aspects, y compris le dispositif  juridique qui le régit.


Et de conclure que la réalisation de la justice sociale nécessite qu’un certain nombre d’enjeux soient pris en considération avec sérieux, objectivité et créativité. Notamment la problématique des disparités sociales et spatiales, et sa relation avec les contraintes liées à la gestion des systèmes fiscaux et des dispositifs de protection sociale, la question de la généralisation de l’accès aux services et équipements sociaux de base, et la nécessaire mise en place d’institutions foncièrement solidaires, acquises à l’idéal de justice sociale et disposées à apporter leur concours pour résoudre les problèmes réels des citoyens, répondre à leurs préoccupations et satisfaire leurs demandes pressantes.


Mohamed El Hamraoui