Polémique sur l’importation des déchets d’Italie
A quatre mois de la tenue de la COP22 à Marrakech, l’importation de 2500 tonnes de déchets d'Italie au Maroc a suscité la colère des ONG et des internautes. Malgré les explications présentées par le ministère délégué chargé de l'Environnement, dans un communiqué publié le 30 juin, précisant que ces déchets ne sont pas dangereux et que l'importation est réalisée en conformité avec les dispositions de la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination, les critiques ne cessent de se développer.
Plusieurs associations ont demandé l’arrêt immédiat de l’importation de déchets. La Coalition marocaine pour la justice climatique (CMJC), a demandé des explications au ministère en question, en appelant à plus de transparence dans ce dossier sensible.
La Coalition a demandé au gouvernement de rende publique la convention de partenariat établie entre le département de l’environnement et l’association professionnelle des cimentiers, afin d'en évaluer "le champ d’application et sa conformité avec la loi 28-00 et avec la convention de Bâle relative aux mouvements transfrontaliers de déchets, et ce conformément à l’article 27 de la Constitution garantissant le droit d'accès à l'information".
La coalition a rappelé aussi que la Convention de Bâle recommande que les déchets dangereux doivent être éliminés dans l’Etat où ils ont été produits. Dans la même optique une pétition mise en ligne demandant l’annulation de la décision du ministère délégué à l’Environnement d’autoriser l’incinération de déchets industriels par les cimentiers marocains a recueilli des milliers signatures en moins de 72 heures.
Les signataires de la pétition, adressée à la Primature et au ministère des Affaires étrangères, demandent que "le Maroc ne soit pas réduit à un rôle de décharge internationale". Ce sujet risque de prendre une autre tournure avec l’entrée en lisse des groupes parlementaires de l’opposition.
Mohamed El Hamraoui