Plus de 96 000 mines terrestres neutralisées au Sahara
Les Forces armées royales ont entrepris des opérations de déminage au sud du royaume depuis 1975, qui ont conduit à la dépollution d’une surface de 5560,92 km², faisant état de 96 727 mines terrestres, dont 49 325 mines antipersonnel et 20 543 restes de guerre découverts et détruits.
Les chiffres ont été révélés par l’ambassadrice du Maroc en Norvège Lamia Radi, au quatrième jour de la Conférence d’examen de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel (25-29 novembre), qui réunit 700 délégués du monde entier.
La diplomate, qui conduit une délégation comprenant des représentants de l’État-Major de la Zone Sud des Forces armées royales et du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a fait savoir que malgré ces efforts, le Maroc continue de déplorer les victimes de mines antipersonnel et de restes de guerre. Depuis 1975 jusqu’au 31 octobre 2019, 2 670 victimes, dont 812 décès, ont été enregistrées dans les provinces du sud du Royaume. À ce titre, elle a relevé que ces incidents sont essentiellement dus à des mines et à des pièges posés par le Polisario, sans plans ni repères.
Les Forces armées royales opèrent selon trois méthodes, à savoir l’élaboration d’un programme annuel de déminage à grande échelle visant à dépolluer les zones suspectes. Depuis 2007, 13 modules de déminage sont déployés tout au long de l’année.
Selon Mme Radi, il s’agit aussi de mettre en œuvre des activités de déminage accompagnant des projets socio-économiques menés dans les régions touchées par les mines antipersonnel et les vestiges de guerre. Ainsi, 165 détachements de déminage ont été déployés du 1er janvier au 31 octobre 2019.
S’agissant de la position marocaine concernant le traité d’Ottawa, Mme Radi a réaffirmé l’engagement du Maroc à mettre en œuvre les obligations de la Convention en matière de déminage, notant que le Royaume poursuit ses opérations de déminage et de destruction conformément à ses engagements internationaux, en particulier l’accord signé en 1999 avec la Minurso, relatif à l’échange d’information, le marquage des zones de mines, le déminage et la destruction des mines et des restes non explosés.