Une autre façon de penser les relations entre le Maroc et l’Azawad
Les participants à une conférence sur les relations entre le Mali et le Maroc organisée à Rabat ont appelé à plus de coopération entre les sociétés civiles marocaines, mauritaniennes et maliennes, dans la préparation de la mise en œuvre des dispositions de l'accord de paix, signé avec les responsables d'Azawad.
L’appel a été lancé lors d’une rencontre organisée au "Centre Tombouctou de Recherches et d’analyse", mardi 6 septembre à Rabat. Cette rencontre qui avait pour thème "les extensions religieuses, culturelles et tribales du Maroc vers le Sud", a été animée par le chef de la tribu Al Anser du nord du Mali, Abdelmajid Al Anssari, qui visite le Maroc actuellement.
Selon le chef tribal du nord du Mali, la signature de l'accord de paix est une étape qui a besoin de moyens, pour la mise en œuvre des actions de réinstallation des populations réfugiées dans leur pays. D’autre part, le camp des réfugiés maliens en Mauritanie comprend 50 000 personnes qui attendent que les conditions de leur retour soient réunies pour rentrer chez eux.
Al Anssari a exprimé son engagement à mettre à la disposition des organisations de la société civile le savoir-faire de la tribu, en matière "d'accompagnement et conseil en entrepreneuriat et coopération" au profit des femmes et des jeunes, en vue de mieux préparer leur réintégration dans leur pays.
Les intervenants ont aussi évoqué la possibilité d’organisation de coopératives d'agriculture, d'élevage, de production de plantes aromatiques et médicinales, l'épargne et le crédit, le financement solidaire, la valorisation et la commercialisation, le tourisme écologique et les échanges de jeunes et d'entrepreneurs … comme un potentiel important favorisant les préalables pour revisiter les relations économiques d'antan entre le Maroc et le Mali (Essaouira, Zagoura -Tombouctou).
Mohamed El Hamraoui