Les restes du plus ancien stégosaure découverts au Moyen Atlas
Les restes du plus ancien stégosaure jamais trouvé ont été découverts dans les montagnes du Moyen Atlas au Maroc, selon un communiqué de presse du Musée d’histoire naturelle de Londres.
La nouvelle espèce a été baptisée Adratiklit boulahfa ce qui signifie en langue berbère « lézard des montagnes », en référence aux particularités de l’endroit où ses restes ont été trouvés. Selon la docteure Susannah Maidment, paléontologue du musée, qui a dirigé l’étude des fossiles, la découverte de l’Adratiklit boulahfa est particulièrement intéressante car elle est datée de l’époque du Jurassique moyen.
« La plupart des stégosaures connus datent de la fin de la période jurassique, de cette façon l’Adratiklit boulahfa devient le plus ancien stégosaure défini et décrit et il contribue à améliorer notre compréhension de l'évolution de cette espèce de dinosaures », a signalé Susannah Maidment, selon l’agence Sputnik. L'équipe a expliqué que les stégosaures étaient surtout répandus en Laurasia, le supercontinent du Mésozoïque comprenant l’Eurasie et l’Amérique du Nord. Cependant l’Adratiklit boulahfa a été découvert sur un autre supercontinent, le Gondwana, ce qui contredit la thèse répandue sur son habitat.
D'autres découvertes dans la région permettront de mieux comprendre la répartition de ce groupe de dinosaures et pourraient donner une idée plus complète de l’Adratiklit boulahfa, estiment les chercheurs. Ils espèrent également que cette découverte permettra de mettre au jour de nouvelles espèces à travers le Gondwana.
Côté officiel marocain c’est silence radio, pourtant le journal espagnol El Mundo a publié, il y a peu, une enquête sur le trafic des fossiles archéologiques et restes de dinosaures dans le sud du Maroc qualifiant le Maroc de « l’épicentre mondial de l’achat et de la vente de fossiles », où des os de dinosaures sont vendus à partir de 5 euros. L’enquête révèle qu’au Maroc, près de 20.000 familles vivent de l’exploitation de fossiles de dinosaures. Un commerce illégal, mais qui génère environ 50 millions de dollars à l’extérieur du pays.