Les Africains en tête des détenus étrangers dans les prisons du Royaume
Le nombre des détenu(e)s étrangers dans les prisons marocaines en 2018 s'élève à 1015, dont 83 femmes, provenant d’Afrique, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Asie, des Amériques, a indiqué mercredi 10 juillet, l’Observatoire marocain des prisons (OMP), dans son rapport annuel sur la situation des établissements pénitentiaires et des détenu(e)s au Maroc.
D'après le rapport, l’Afrique occupe la première place avec un total de 610 détenu(e)s, dont 209 ressortissants nigériens, selon l’appartenance géographique et la nationalité des prisonniers. L’Europe occupe la 2e place avec 232 détenu(e)s, dont 70 ressortissants français, suivie des Amériques avec 67 détenu(e)s, dont 32 ressortissants brésiliens et le Moyen-Orient et l’Asie avec 50 détenu(e)s, dont 25 ressortissants syriens.
Selon la condamnation : 58.03% sont condamnés pour des crimes relevant des lois spéciales , 16.75% pour des délits financiers, 11.72% pour des infractions et délits portant atteinte à la sécurité et l’ordre public, 7.88% pour des crimes contre des personnes, 1.97% pour des crimes portant atteinte au code du statut de la famille et la morale publique et 3.65% pour autres crimes
En 2018, l’OMP a accordé une attention particulière à cette catégorie de détenu(e)s, en organisant des réunions directes dans différents établissement pénitentiaires afin d’identifier les contraintes et besoins spécifiques de cette catégorie de détenu(e)s et être à même de développer des programmes d’accompagnement adaptés à leur réalité et de contribuer à garantir le respect de leurs droits et de leur dignité.
Selon le rapport, la population carcérale a atteint, à la fin décembre 2018, le nombre de 83 757 détenu (e)s, dont 51 025 détenus condamnés et contraints par corps, représentant 60.92% de la totalité de la population carcérale et 32 732 détenus prévenus, représentant 39,08% de la totalité de la population carcérale. Le nombre total de condamnés à mort en 2018 est de 72, dont 02 femmes, contre 73 en 2017. Bien que la peine ne soit pas exécutée, 72 condamnés se trouvent pourtant dans des couloirs de la mort.