Le retrait des accusés du procès Gdeïm Izik vivement critiqué par des observateurs étrangers

 Le retrait  des accusés du procès Gdeïm Izik vivement critiqué par des observateurs étrangers

Jalal Morchidi / ANADOLU AGENCY


Plusieurs observateurs étrangers  dont l'Union des avocats arabes (UAA) ont vivement critiqué,  mercredi 17 mai, le retrait  des 23 accusés du procès Gdeïm Izik.


Lors d'une conférence de presse, tenue  le 17 mai à Rabat, Youssef Abou Hicham représentant de l'Union des avocats arabes, a exprimé son étonnement face à ce mépris de l'institution juridique du Maroc. 


Les avocats et observateurs venus de France, de Belgique et du Rwanda, à leurs têtes l’ancien bâtonnier de Paris, ont affirmé que le retrait vise à saboter le procès face aux témoignages accablants qui confirment leur implication et leur responsabilité dans les meurtres du camp Gdeïm Izik où 11 membres des forces de l'ordre ont été sauvagement assassinés le 10 février 2010.


Selon Me Yves Piquet, avocat du barreau de Paris « les conditions d’un jugement équitable était  réunies, le retrait des accusés  est une stratégie orchestrée dès le début du procès pour nuire au déroulement normale du jugement, d’autant plus que des témoins ont reconnus les accusés ».


 Mardi 16 mai, les 23 accusés et leurs avocats ont décidé de se retirer du procès alors que devaient débuter les face-à-face entre témoins et prévenus. La cour a décidé de  désigner  des avocats marocains pour représenter tous les accusés, dans le cadre de l’assistance judiciaire, conformément à l’article 423 du Code de procédure pénale.


Ce retrait est intervenu peu avant les confrontations entre témoins et prévenus. Le 15 mai, le procureur général de Salé, Hassan Daki, avait affirmé à la presse que des témoins à charge étaient en mesure de « reconnaître des suspects en cas de confrontation ».


Mohamed El Hamraoui