Le pape François quitte le Maroc au terme d’une visite historique de deux jours
Le pape François a quitté le Maroc, dimanche 31 mars, au terme d'une visite officielle de deux jours, à l'invitation du roi Mohammed VI.
Tôt dans la journée, accompagné de plusieurs personnalités du Saint-Siège et de Mgr Vito Rallo, ambassadeur de la Nonciature Apostolique du Vatican à Rabat, le Souverain Pontife a rencontré des membres et bénévoles d’un centre d'œuvres sociales à Témara, dans la banlieue de la capitale.
Le pape s'est rendu plus tard à la cathédrale Saint-Pierre de Rabat où il a rencontré des prêtres, religieux et religieuses et le Conseil œcuménique des Églises. Au début de la rencontre, le Pape a chaleureusement salué Jean-Pierre Schumacher (94 ans), dernier survivant de la communauté des moines de Tibhirine (Algérie), qui vit actuellement au monastère Notre-Dame de l’Atlas, à Midelt.
Le moment fort de cette visite papale fut la cérémonie religieuse organisée au complexe sportif prince Moulay Abdellah à Rabat en présence de prés de 10.000 personnes. Dans une déclaration à la presse, l’Archevêque de Tanger le Mgr Santiago Agrelo Martinez a affirmé que les musulmans et les chrétiens au Maroc sont des frères qui œuvrent pour un monde où règnent la justice et la paix.
"Solidarité des croyants contre le fanatisme"
Samedi 30 mars, le pape François a défendu, devant le roi Mohammed VI et près de 25 000 personnes rassemblées sur la grande esplanade de la mosquée Hassan à Rabat, "la liberté de conscience" et "la liberté religieuse", permettant à chacun de vivre selon sa propre conviction religieuse.
Le même jour de son arrivée au Maroc et après un tête-à-tête avec le roi Mohammed VI au palais royal, le pape François s'est rendu à l'Institut de formation des imams qui accueille des Marocains et des étrangers d'une dizaine de pays, dont la France.
"Contre l'indifférence et le silence"
Cette première journée du voyage du pape au Maroc aura été marquée par l'appel commun lancé, avec le roi Mohammed VI, pour protéger le « caractère spécifique multireligieux » de Jérusalem. Et aussi par un discours adressé aux migrants dans un centre de la Caritas (Secours catholique) à Rabat, où il a une nouvelle fois tempêté contre « l'indifférence et le silence» car «personne ne peut être indifférent devant cette souffrance ». Il ne faut pas « se laisser conditionner par les peurs et par l'ignorance », a-t-il recommandé, et devenir de « vrais compagnons de voyage » des migrants. Le Pape a prôné une « immigration sûre, ordonnée et régulière », dans l'esprit du Pacte de Marrakech de l'Onu, signé le 10 décembre dernier.