Le Maroc s’engage pleinement au Pacte mondial sur la migration
Le Maroc s’est félicité du consensus construit autour du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, dont le texte final a été endossé, à New York par l’Assemblée générale des Nations unies.
L’annonce a été faite par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, qui a déclaré que pour ce faire, trois points s’imposent, à savoir la préservation, la promotion et la préparation. « Tout d’abord, nous devons préserver le texte du Pacte jusqu’à son adoption en décembre prochain à Marrakech. Aujourd’hui, nous avons scellé le texte du Pacte et nous devons, à tout prix, le garder tel qu’il est. Le Pacte ne devra pas être victime des divergences, ni des problèmes politiques internes au niveau national », a indiqué l’ambassadeur marocain.
Deuxièmement, « nous sommes tous appelés à promouvoir ce Pacte dans nos pays respectifs. Il est de notre devoir collectif et individuel de garantir la pleine adhésion de nos autorités nationales et de tous les acteurs concernés, notamment la société civile et les migrants eux-mêmes ».
Enfin, « nous devons nous préparer pour le lendemain de l’adoption du Pacte. Il n’y a pas de temps à perdre. Nous devons commencer à réfléchir sur les voies et moyens de mettre en œuvre, de manière efficace, les dispositions du Pacte », a-t-il souligné.
Le Pacte mondial sur la migration vise à ce que les migrants, qu’ils recherchent une vie meilleure ou qu'ils fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée. Le texte du Pacte part ainsi du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration, et met en avant la nécessité d’une « approche globale pour optimiser les avantages de la migration ».
Les rounds de négociations autour de ces engagements se sont tenus à raison d’un round par mois, depuis février dernier à New York, et ont été présidés par les co-facilitateurs des négociations, à savoir les ambassadeurs Représentants permanant du Mexique et de la Suisse à l’ONU.
L’initiative de négocier ce pacte remonte essentiellement à la crise migratoire en Europe en 2015 et à la Déclaration de New York sur les réfugiés et migrants du 19 septembre 2016. Le texte souligne ainsi que la migration a toujours fait partie de l’expérience humaine à travers l’histoire, appelant les Etats membres à reconnaître qu’elle peut être une source de prospérité, d’innovation et de développement durable dans notre monde globalisé.
Mohamed El Hamraoui